Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.
Pour voir TOUS les articles
c'est ici
!
ou revenir à la page d'accueil
Ce texte ne provient pas d'un syndicat, je ne suis même pas syndiquée, je ne me revendique d'aucun parti politique. Je suis PE à la ville du Mée sur Seine et je me suis levée ce matin révoltée. J'ai cherché un mot d'ordre syndical pour le diffuser mais aucun ne disait tout ce que j'avais sur le cœur. Alors, je vous ai écrit. Pour ma fille en premier lieu, pour mes élèves ensuite et par habitude pour moi en dernier. Merci à ceux qui liront cette lettre jusqu'à son terme.
Déjà pour reconquérir notre droit de grève, spolié par la mise en place du Service Minimum d'Accueil. Cette grève s'annonce massive. Elle pourrait comme à Paris le 22 janvier mettre en déroute ce dispositif qui amoindrit notre pouvoir de pression sur le politique.
Surtout pour nos enfants (car nous sommes aussi parents ou grand-parents en grande majorité): pour des raisons budgétaires et d'encadrement, beaucoup de communes réfléchissent à la possibilité d’accoler les 45 minutes de périscolaire au temps de pause du midi. Ce moment particulièrement bruyant et fatigant pour les élèves passerait ainsi à 2h45 (voire 3h15 en RPI)... Temps de pause du midi qui rappelons-le n'est soumis à aucun taux d'encadrement légal (comme le temps scolaire). Est-cela que nous voulons ?
Mais aussi pour tous nos élèves : car ce décret était censé alléger les rythmes des enfants afin qu'ils soient plus reposés. Résultat une journée de même amplitude. On aimerait nous faire croire que 45 minutes de préau ou de dvd à plusieurs classes sont moins fatigantes que 45 minutes en groupe classe au calme... ET UNE SEMAINE ALOURDIE par une matinée de plus (sans parler des problèmes d'organisations que cela va causer aux parents qui ne pourront pas venir chercher leurs enfants pour ne serait-ce que les emmener ensuite au centre aéré).
Pour notre volonté de garder une éducation NATIONALE : ce décret instaure le mercredi comme matin travaillé mais permet de demander une dérogation pour le samedi (seront-elles acceptées?). Ce décret plébiscite l'accès au culturel et sportif sans jamais obliger les mairies à proposer de telles activités mais les laisse libres de facturer ce temps supplémentaire car étant facultatif. De plus certaines écoles fermeront à 15h45 tandis que beaucoup resteront aux mêmes horaires.
Préparons-nous donc à une éducation territoriale si ce n'est locale. Bientôt de fausses dérogations arriveront en mairies dont la vraie motivation sera financière car les familles aisées s'orienteront vers des écoles proposant de belles activités contre belle rétribution. Les familles modestes elles, préféreront peut-être envoyer leur enfant plus loin à l'école mais contre l'assurance qu'il n'y aura pas de frais supplémentaires car les élèves seront seulement « surveillés » sur la pause du midi...
Sans parler des dérogations pour raisons personnelles car certains parents « s'arrangent mieux » quand école le mercredi ou le samedi, plus facile pour eux d'aller chercher leur enfant le midi ou plus tôt le soir...
Oui, nous ne devrions pas avoir honte de le dire, ni à nous en cacher, ni à le mettre en dernier sur ce document...
Notre métier bien que restant d'enseigner ne cesse à chaque nouveau ministre d'évoluer. Et rarement dans le bon sens. Notre salaire est gelé et le coût de la vie augmente. On nous demande toujours plus de formulaires, d'évaluations, de documents administratifs... Plus de matières « saupoudrées » mais plus de résultats aux évaluations en français et maths... Matières qui ne sont plus assez étudiées par faute de temps.
Comme à chaque nouveau ministre, il va nous falloir prouver notre dévotion envers notre « sacerdoce ». Montrer que l'on se sacrifie pour notre métier. Que quand on est enseignant, contrairement à n'importe quel salarié du privé on prend avec le sourire les changements incessants dans nos conditions de travail et notre vie de famille, associative... vu que c'est pour la communauté ! Car oui, une journée par semaine, quatre jours par mois, c'est en fait nous demander de travailler une de nos semaines actuelles en plus, semaines qui sont déjà bien lourdes (demandez à nos conjoints) . Renoncer à notre mercredi pour le lobby du tourisme et contre l'avis de l’académie de médecine qui s'est prononcée « pour le bien de l'enfant » de manière incontestable, elle, le samedi, c'est renoncer à une journée que beaucoup d'entre-nous utilisent pour compenser un peu notre vie de famille amputée par ce métier chronophage, que d'autres utilisent pour préparer ou repasser à l'école faire des petits travaux (car en attente de personnel communal depuis trop longtemps) afin d’espérer profiter un peu de leur week-end. Mercredi, jour de prédilection car vaqué pour mettre nos rendez-vous, réunions de travail, formation professionnelle...
Je refuse que ma fille, pendant les 9 ans que durent le primaire soit surveillée, dans le bruit et délaissée pendant 2h45 le midi.
Je refuse de récupérer des élèves encore plus accidentés, fatigués, énervés après une pause déjeuner que tout adulte même la passant au calme, choisissant son menu et ses activités trouverait trop longue si elle dure 2h45. Et que je trouve trop longue pour moi aussi !
Je refuse que les surveillants disposent de ma classe, lieu où beaucoup de matériel demande de la vigilance pour tenir l'année, où beaucoup de matériel est payé de notre poche, où beaucoup d'affichages ou objets en libre-service est payé par notre temps et notre volonté, pour nos élèves et dont je crains la dégradation.
Ils disent que ces salles ne nous appartiennent pas mais qui dans le privé trouverait normal d'être mis à la porte de son bureau à heure fixe quoi qu'il ait à y faire sous prétexte (car c'est aussi le cas) que les murs ne lui appartiennent pas ?
Je refuse lors de ma participation au mouvement d'avoir à me renseigner sur chaque école avant de la demander (mercredi ou samedi ? Péri-éducatif le midi ou le soir ? Activités payantes ou gratuites ? Quelles activités coloriage, musique ou sport pour pouvoir aligner les activités extra-scolaires de ma fille si elle me suit ?...)
Je refuse un décret qui était censé alléger les rythmes des enfants et qui au final ne changera pas grand chose aux journées et alourdira la semaine.
Je refuse un décret qui devait être « pour le bien de l'enfant » et pour être mis en place le sera avec moins d'adultes en surveillance. Ces mêmes adultes seront moins formés qu'actuellement vu que le Premier ministre a demandé d'abaisser les taux d'encadrement et de recrutement pour le temps périscolaire (à dissocier de la pause déjeuner)... Bien de qui déjà?
Je refuse un décret que certains syndicats disent aller dans le sens d'une école meilleure alors que je trouve qu'il va vers une destruction de l'éducation nationale et par beaucoup d'aspects dans le mauvais sens.
Certains vous diront que faire grève le 12 février c'est faire grève contre les 60 000 postes car le mot d'ordre FO est contre la réforme toute entière.
De nombreux syndicats dont le Snuipp et la CGT appellent à la grève le 12 février prochain. Certains pour concertation avant de réformer, d'autres pour retirer le décret, d'autres pour le réécrire.
A titre personnel je ne ferais pas grève pour garder mon mercredi. Je ferai grève pour une réécriture de ce décret. Pour ma fille et pour mes élèves. Pour l'éducation telle que je la conçois. NATIONALE.
Petit guide pour les maires perdus
L’association de maires de France se dit « troublée » par le guide de la réforme des rythmes scolaires communiqué par le ministère de l’Éducation nationale. Une nouvelle pierre dans le jardin de la rue de Grenelle qui, décidément, peine à convaincre.
« Ce guide ne répond pas du tout aux questions que se posent les élus. Il trouble encore un peu plus le paysage ». C’est le jugement porté par l’AMF en réaction au vademecum adressé aux maires de France par le ministère de l’Éducation nationale pour organiser la réforme des rythmes scolaires. « Tout est plus trouble qu’avant, ce document présente des éléments qui ne figurent pas dans le décret relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires. Je le regrette. On nous avait prédit une grande concertation, et au final, ce sont les académies qui font parvenir ce guide aux élus, une fois écrit, sans que les maires aient été associés à sa rédaction », a regretté le responsable Éducation de l’AMF mercredi 6 février. « Ça va mal se passer. Les communes découvrent à toute vitesse ce qui les attend, et surtout elles font leurs comptes », poursuit Pierre-Yves Jardel, qui préside le groupe de travail éducation de l’AMF. Il estime que « nombreuses » vont être celles qui repousseront son application à 2014.
L’élu reproche à ce document de ne « pas préciser si les activités pédagogiques complémentaires ont un caractère facultatif » et n’accepte pas que concernant « les activités périscolaires organisées par les communes dans le cadre d’un projets éducatifs de territoires (PEDT), l’accord de l’académie soit nécessaire ». Et de fait, le guide précise que réalisé à l’initiative de la collectivité, le projet est transmis au DASEN et à la direction départementale de la cohésion sociale, qui organiseront conjointement sa validation...ou pas.
Il dénonce également le fait que l’horaire de sortie de classe fixé à 16h30 soit inscrit dans ce document. « C’est un retour de la rigueur », déplore l’édile, qui prévoit que dans son département, « tous les cars ne pourront pas passer à la sortie des écoles à 16h30. Certains passeront un peu avant, d’autres un peu après. ». Le guide indique en effet : « Dans le cadre de la réforme des rythmes, les heures de classe des écoles maternelles seront réparties, comme à l’école élémentaire, sur neuf demi-journées. La scolarisation en maternelle n’est pas obligatoire, mais à partir du moment où un élève y est inscrit, il a une obligation d’assiduité. Il devra, comme un élève d’élémentaire, pouvoir être pris en charge après le temps scolaire jusqu’à 16h30 ». Mais quelques pages plus loin, il précise : « En application de l’article L. 521-3 du code de l’éducation, le maire ’peut, après avis de l’autorité scolaire responsable, modifier les heures d’entrée et de sortie des établissements d’enseignement en raison des circonstances locales. »
S’agissant des modalités d’accès aux aides financières, Pierre-Yves Jardel estime que le compte n’y est pas. « Cinquante euros par élève, cela représente un quart des dépenses des communes pour la première année de mise en œuvre. Quant à la dotation de 40 euros supplémentaire, pour ma commune (Orbais-L’Abbaye, Marne) cela apporte un euro supplémentaire par élève [une fois déduits tous les frais]… », explique-t-il. Le guide précise par ailleurs que « ce fonds présente un caractère exceptionnel puisqu’il est destiné à amorcer la mise en œuvre de la réforme en aidant les communes à redéployer et enrichir les activités existantes. » De quoi donc s’inquiéter sur sa pérennisation...
Les organisations syndicales des Côtes-d'Armor FERC-CGT, FNEC-FP FO, FO territoriaux, SUD éducation, SUD-CT, Snuipp-Fsu et SE-Unsa appellent à un mouvement de grève mardi. Un rassemblement est prévu à 13 h, place de Robien à Saint-Brieuc, « pour manifester et revendiquer l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires » ainsi que pour une amélioration des conditions de travail et de rémunération.
Plus de 50% des communes du Grand Lyon ont décidé ne pas appliquer la semaine des 4.5 jours dans leurs écoles à la rentrée prochaine. En cause, le financement des activités péri-scolaires et l'organisation de la pause-déjeuner. Explications.
Contre l'avis de la majorité des maires de France, le ministre de l'éEducation nationale a donc présenté hier en conseil des ministres les grandes lignes de sa réforme des rythmes scolaires. Celle ci prévoit de réduire le temps d'apprentissage sur la journée (45 minutes en moins) – véritable serpent de mer des chronobiologistes depuis des années - et donc de faire classe une demi-journée en plus par semaine pour compenser la perte des apprentissages quotidiens. En compensation, le projet prévoit plus d'activités sportives, musicales, dites péri-scolaires sur la journée, et une pause déjeuner plus longue pour laisser le temps aux enfants de digérer tranquillement. Sur le papier, rien que de logique, mais dans la pratique, tout le monde ou presque est contre. Pourquoi ?
Dans la communauté urbaine, nous avons enquêté. 30 communes sur 58 ont répondu à notre questionnaire, pour une dizaine d'autres nous avons pu reprendre leurs réponses figurant dans un document de travail du groupe des élus éducation au Grand Lyon que nous nous sommes procurés. Résultats : 30 communes sur 58 ont décidé d'appliquer la réforme non pas en 2013, mais seulement en 2014.
Les communes ont des problèmes de financement
Selon l'Association des maires de France (AMF), la réforme contestée des rythmes scolaires, qui doit officiellement entrer en vigueur en septembre, va coûter 100 euros en moyenne par élève scolarisé, soit environ 600 millions d'euros. Le gouvernement accordera une aide de 50 euros par élève, ou de 90 dans les zones en difficulté.
Pourquoi appelons-nous à la grève le 12 février 2013 ?
Créé pour offrir un espace de parole aux enseignants du primaire, le Collectif se bat pour que la refondation se fasse dans l’intérêt des enfants, à savoir améliorer les conditions d’accueil et d’apprentissage des élèves. Nous laissons aux syndicats les luttes concernant notre statut d’enseignant, les revendications salariales…
Nous souhaitons le report du décret sur les rythmes scolaires pour réécriture car celui-ci n’est pas à la hauteur des enjeux affichés à savoir :
Apprendre dans de meilleures conditions
Favoriser la réussite de tous
Au contraire, il alourdit la semaine des enfants sans alléger leur journée,
il n’améliore en rien leurs conditions d’apprentissages,
il ne garantit pas d'activités sportives et culturelles dans toutes les écoles,
et accroît les inégalités sur le territoire !
Ce chantier n’aurait jamais dû constituer la porte d’entrée du projet de refondation de l’école.
Nous voulons l’ouverture immédiate de réflexions avec tous les partenaires de l’école sur des points essentiels :
- la baisse des effectifs dans toutes les classes avec la création de seuils limites
Tous les élèves ont droit à un temps avec leur enseignant.
- la révision des programmes
Tous les élèves ont droit à des programmes cohérents, ambitieux et réalisables.
- la remise en service des RASED et d’une politique réaliste d’accueil des enfants en situation de handicap
Tous les enfants ont droit à un enseignement adapté en fonction de leurs besoins et capacités
- Une formation initiale fondée sur l'alternance théorie-pratique et une vraie formation continue des PE sur temps scolaire
Tous les élèves ont droit à des enseignants bien formés.
Nous voulons la réécriture du décret sur les rythmes, en assurant :
- De véritables concertations des différents acteurs engagés (écoles, collectivités territoriales, parents d’élèves, associations locales, centres de loisirs)
- Un allégement réel de la journée des enfants et une organisation de la journée allant dans l’intérêt des enfants
- Une réflexion approfondie sur la répartition des horaires sur la semaine et sur l’année, permettant éventuellement le développement de dispositifs innovants et pérennes
- Une équité nationale pour l’organisation des activités péri-éducatives
- Des rythmes en cohérence avec les programmes
C’EST POURQUOI NOUS APPELONS
TOUS LES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE, PUBLIC ET PRIVE, LES PARENTS,
LES ASSOCIATIONS, LES ANIMATEURS ET TOUTES LES PERSONNES SE SENTANT CONCERNEES
PAR LA RENOVATION DE L’ECOLE A SE JOINDRE AU MOUVEMENT
DE GREVE DU 12 FEVRIER PROCHAIN
C’EST ENSEMBLE QUE NOUS RECONSTRUIRONS L’ECOLE !
Télécharger le communiqué pour le diffuser largement
Ca date de décembre 2012, (du temps où Sauvons l'Ecole était définitivement fermé )... Mais ça en dit long sur la consultation de la base...
In Mammouth déchaîné
Le ministère joue la cogestion cachotière ?
C’est ce qu’il ressort de cette lettre de SUDéducation au ministère suite au groupe de travail du 5 décembre. Dans celui-ci le ministère n’a pas donné les textes étudiés aux organisations syndicales et a fait part de sujets qui doivent rester « secrets». Toutes les organisations syndicales se sont tues jusqu’à présent. Ou presque.
Actuellement
visiteur(s) sur le blog