Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Envoyez vos mails à

 

sauvons.lecole@laposte.net

  

Recherche

Pour voir tous les articles...

Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.

Pour voir TOUS les articles
c'est
ici !

ou revenir à la page d'accueil

31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 10:46
In Libération


Éducation . Le Snes-FSU doute des capacités du ministre.




«Manifestement, son caractère le porte vers la com et la flambe. Mais il faudra bien qu’il entre dans la boîte à outils et qu’il passe au contenu des mesures»
 : Daniel Robin, secrétaire général du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, semblait sérieusement douter vendredi de la capacité du nouveau ministre de l’Education, Luc Chatel, par ailleurs porte-parole du gouvernement, à avoir une vision sur l’école. «La com, c’est bien, a-t-il poursuivi, il faut savoir présenter les choses de manière embellie, mais il ne pourra pas faire la réforme du lycée avec un numéro de claquettes devant les caméras de télé.»

Le Snes, qui tenait sa conférence de presse de rentrée, a toutefois rendu hommage à la volonté d’ouverture de Luc Chatel. Comme les autres syndicats, il s’est félicité que cela ait permis de détendre l’atmosphère avec le ministère. Les relations étaient devenues exécrables les derniers mois du règne de Xavier Darcos, qui accusait les syndicats de bloquer systématiquement ses réformes.

La suite...

31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 10:31
In Politis 1065 - 27/08/2009

30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 10:23

In Le Figaro

Le ministre de l'Education a renoncé à mettre en place une agence nationale de remplacement des enseignants en congé maladie ou maternité, a indiqué ce soir le Sgen-CFDT, confirmant
une information de RTL. Le ministère n'a pas souhaité confirmer cette information.

"Luc Chatel nous a dit qu'il souhaitait trouver une solution au problème des remplacements, mais ne comptait pas créer une agence centralisée. Une mission est créée, non pas pour réfléchir à la création d'une agence de remplacement, mais pour améliorer le système", a expliqué Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, qui a rencontré jeudi Luc Chatel.

"L'idée (lancée par le prédécesseur de Luc Chatel, Xavier Darcos, ndlr) de gérer depuis Paris l'ensemble des remplacements est infaisable et n'apporte aucun plus-value. C'était plutôt un chiffon rouge pour les syndicats, qui pouvait évoquer une agence d'intérim. On ne peut que se féliciter de revenir à la raison", a estimé Thierry Cadart.

Selon RTL, près d'un enseignant sur deux s'est absenté pour maladie l'année dernière dans le primaire, ce qui représentait 127.000 absences à combler. Quatre sur 10 n'ont pas été remplacés, et même 8 sur 10 quand il s'agissait d'absences de courte durée, pour un ou deux jours.

30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 10:17
In EducPros.fr


La réforme du lycée verra bien le jour à la rentrée 2010. Luc Chatel l’a confirmé dans les colonnes du Monde en date du 26 août 2009, une semaine avant la rentrée des classes. Le nouveau ministre de l’Education nationale s’engage à présenter courant septembre l’architecture du texte et se place ainsi dans la continuité de son prédécesseur Xavier Darcos. Quelles sont les chances de réussite de Luc Chatel ? Nous avons cherché à comprendre à quels moments la stratégie politique mise en œuvre par Xavier Darcos avait échoué. Retour sur un an de tractations.




L’histoire avait pourtant bien commencé. "C’était bien la première fois qu’un ministre parvenait à mettre tout le monde d’accord sur la nécessité et le cadre d’une réforme du lycée", raconte Roland Hubert, secrétaire général du puissant SNES (syndicat majoritaire dans le second degré). Xavier Darcos va oublier un petit détail : les lycéens.     

"C’est une bouffonnerie"

Pour ceux qui connaissent cet ancien professeur agrégé de lettres classiques en khâgne, ceci n’est pas une surprise. Déjà en 2000, dans son essai "L’art d’apprendre à ignorer" (Plon), il écrit que les lycéens "confondent parler et penser" et parle de la vaste consultation menée en 1997 à la demande de Claude Allègre, ministre de l’époque, comme d’un "gigantesque défouloir lycéen, conçu et managé surtout par d’inoxydables optimistes, [qui] vira donc au capharnaüm ludique, au n’importe quoi réjouissant, à l’impensable, au sens propre".

Huit ans plus tard, les mots ne sont pas plus tendres à l’égard des jeunes. Au printemps 2008, lorsque la jeunesse descend dans la rue pour protester contre les 11 200 suppressions de postes prévues à la rentrée, le ministre déclare : "Une fois les banderoles, les cercueils, les rimes sur Darcos en "os", du style "Darcos aux Galapagos" ou "Darcos, tu l'auras dans l'os" rangées, que restera-t-il sur le fond ? C'est une bouffonnerie. Ils peuvent défiler, mais tout ça ne sert à rien ! Les vraies questions sur l'inefficacité du système éducatif demeureront". Aujourd’hui encore, un excellent connaisseur du dossier au ministère assure et assume : "Ce mouvement a été une grande supercherie, une fumisterie. Comme si des enfants peuvent avoir un avis sur l’éducation nationale et la bonne marche du pays !".

Une consultation passée inaperçue

Pour calmer le jeu, Xavier Darcos précipite néanmoins la réforme du lycée, qu’il a en tête dès la campagne présidentielle de 2007. Des points de convergence sont signés avec les syndicats d’élèves, d’enseignants, de chefs d’établissements. Jean-Paul de Gaudemar, le recteur d’Aix-Marseille, est nommé chargé de mission et entame une discrète consultation. Une erreur de casting ? "De Gaudemar est une personnalité forte dans l’éducation nationale, mais il n’est pas médiatique. De plus, il est loin de Paris", analyse aujourd’hui l’un des acteurs de la réforme. Sa consultation n’aura servi à rien. Pire, ses travaux fuitent et c’est l’hallali. "C’est évidemment le schéma le plus jusqu’au-boutiste, le plus révolutionnaire dans l’esprit "lycée à la carte" qui a retenu l’attention. Le ministre aurait tout de suite dû dire "non, ce n’est pas cela qu’on va retenir", poursuit notre interlocuteur.

La pression des lobbies

Dès lors, Xavier Darcos s’emploie à éteindre les incendies de toutes parts. "Il a commencé à faire des comptes d’apothicaire sur des ½ heures de cours à donner à telle ou telle discipline. L’architecture de la réforme a évolué en permanence sous l’impulsion des lobbies. Tout a été fait en fonction des équilibres politiques – il s’agissait de ne fâcher personne – plus que des données techniques et pédagogiques. A partir de ce moment-là, c’était la révolution ou le statu quo. Finalement, on a eu les deux !", analyse Philippe Meirieu, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Lyon. C’est ce moment que les lycéens choisissent pour se rappeler au bon souvenir d’un ministre dont ils disent "qu’il ne les écoute pas, ne les respecte pas".

Ce jour où tout se joue

La suite...

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 17:44

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 16:36

Source AFP

Les fonctions de directeur d'école ont été retirées à deux enseignants de l'Hérault qui avaient notamment refusé de remplir le fichier base élèves à la fin de l'année scolaire 2008-2009, a-t-on appris jeudi auprès de l'Inspection académique, à Montpellier.

"Les emplois de directeurs ont été retirés" à Bastien Cazals, directeur d'une école à Saint-Jean-de-Védas, et Isabelle Huchard, directrice d'une école à Saint-Christol, a indiqué l'Inspection académique, à l'issue d'une réunion de la Commission académique paritaire départementale.

"Toutefois, les deux enseignants ne sont pas mutés", a-t-elle ajouté.


"Je ne suis pas surpris par cette décision", a commenté Bastien Cazals auprès de l'AFP, se disant "persuadé que la décision était prise depuis le début de l'été". "Pour seule réponse aux problématiques que nous soulevons, c'est la sanction", a-t-il déploré.


Pendant plusieurs mois au cours de l'année scolaire écoulée, un bras de fer a opposé l'Inspection académique à Bastien Cazals, qui s'était élevé fin 2008, dans une lettre au président Nicolas Sarkozy, contre les réformes engagées dans l'Education nationale et qui a signé un petit ouvrage intitulé "Je suis prof et je désobéis".

Son refus de mettre en oeuvre l'aide personnalisée aux élèves telle que prévue dans les textes lui a valu des retenues sur salaires, de 12 jours et de 24 jours.


Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu en juillet celle de 24 jours, mais le ministère de l'Education nationale a engagé un pourvoi devant le Conseil d'Etat, selon le "Réseau des enseignants du primaire en résistance" qui a tenu son université d'été mercredi et jeudi à Montpellier.

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 10:53
In Libération

Le Snuipp, principal syndicat du primaire, craint que le nouveau ministre, Luc Chatel, poursuive la politique de son prédécesseur.

Luc Chatel en visite le 17 août 2009 dans un centre d'animation de la ligue de l'enseignement, à

Luc Chatel en visite le 17 août 2009 dans un centre d'animation de la ligue de l'enseignement, à Alfortville (AFP Olivier Laban-Mattei)

«L’école continue de s’appauvrir et la profession est déstabilisée» : à huit jours de la rentrée, Gilles Moindrot, le patron du Snuipp, premier syndicat des enseignants du primaire, a dressé hier un état des lieux assez déprimant. Outre la grippe A, le nouveau ministre Luc Chatel va devoir s’atteler à tous les maux affectant le système scolaire, à commencer par le primaire où le malaise est de loin le plus profond : profs déprimés ou en révolte (les «désobéisseurs», lire ci-contre), réformes mal acceptées, baisse de moyens.


«Face-à-face».

Les suppressions de poste - 13 500 cette année, 16 000 l’an prochain- restent au cœur du mécontentement. Dans le primaire, elles inquiètent d’autant qu’avec la hausse de la natalité, on attend toujours plus d’élèves. Elles se sont déjà traduites par la baisse continue de la scolarisation des moins de 3 ans. Le Snuipp a décidé de lancer une campagne pour protester contre la chute des places en maternelle : «Si on avait gardé le taux de scolarisation des 2 ans de l’année 2002, il manquerait aujourd’hui 50 000 places», souligne Gilles Moindrot. Les principaux syndicats enseignants vont par ailleurs se rencontrer vendredi pour arrêter des actions dès septembre.


Mais au-delà, les professeurs des écoles ont le sentiment d’avoir été particulièrement malmenés, et même humiliés par Xavier Darcos à qui Luc Chatel a succédé. Accusés d’avoir de mauvais résultats avec 15 % des élèves terminant le CM2 en maîtrisant mal la lecture et l’écriture, ils se sont vu imposer toute une série de réformes, souvent appliquées à la hussarde : nouveaux programmes en primaire, suppression de deux heures d’enseignement par semaine, introduction d’une aide personnalisée pour les élèves en difficulté - au cœur de la contestation des «désobéisseurs» -, nouvelles évaluations nationales en CE1 et CM2, service minimum d’accueil en cas de grève, suppression d’une partie des Rased (les maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire), réforme de la formation des enseignants, etc.


La suite...

«Avec 14 000 élèves supplémentaires et 500 créations de postes, le ministre va dire que l’encadrement reste identique, a averti Gilles Moindrot.Mais simultanément, on a supprimé 500 postes de "mis à disposition" : concrètement, il s’agit d’enseignants qui faisaient de la documentation, organisaient des séjours de classes de découverte, renforçaient l’enseignement des langues, etc. Or ces activités enrichissent la classe qui ne se résume pas à un face-à-face élèves et profs.»
29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 10:31

In LibéToulouse

Photo Libération (NANDA GONZAGUE TRANSIT) Alain Refalo, Bastien Cazals, Isabelle Huchard et Dominique Larièpe


Les Universités d’été des enseignements "désobéisseurs" aux réformes de l’enseignement primaire se sont achevées hier jeudi 27 août à Montpellier.


Outre la création d’une caisse de solidarité leur permettant de faire face aux sanctions financières –baisse d’échelons, retraits de salaires-, les désobéisseurs ont adopté une charte de la résistance pédagogique mise en ligne sur Internet.


«La signature de cette Charte se substitue à l’envoie de lettres de désobéissance, personnelles ou collectives à nos inspecteurs,
explique Alain Refalo.l’instituteur de Colomiers à l’origine de ce mouvement. Cela permettra d’éviter les sanctions individuelles. Mais nous sommes toujours dans une résistance ouverte affichée et transparente». LibéToulouse publie ici
le texte de la Charte.


La suite...

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 09:02
In Canard Enchaîné 26/08/2009

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 00:08

Vers le chèque éducation : Nanterre paiera pour Neuilly


Le 10 décembre 2008, a été adoptée par le Sénat une proposition de loi, dite « loi Carle » du nom de son initiateur UMP, sur le financement des élèves fréquentant des écoles élémentaires privées sous contrat d’association, hors de leur commune de résidence. Forme de chèque éducation,  cette nouvelle concession faite au privé, institue une obligation de financement sans accord préalable de la commune de résidence. La loi Carle abroge, certes, l'article 89 de la loi du 13 août 2004 qui généralisait ce privilège, dans tous les cas, à tous les élèves  du privé hors commune. Mais, cette nouvelle disposition n’en reste pas moins, si ce n’est plus dangereuse, car elle pose, plus explicitement, un principe d’obligation de financement contraire aux textes fondateurs de l’École de Jules Ferry, en créant une distorsion de traitement qui favorise les écoles privées, en aggravant et outrepassant y compris la loi Debré qui régit les rapports entre l’État et les établissements privés. Ce texte doit être, prochainement, soumis à l’Assemblée nationale.  Il soulève plusieurs problèmes d’inconstitutionnalité.


Au nom de l’obligation constitutionnelle, selon laquelle, « … l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat », la prise en charge financière de la commune de résidence pour les élèves fréquentant une école publique d’une autre commune trouve ici sa justification. Au nom d’une pseudo « parité » de moyens, tout en refusant les obligations afférentes au service public au nom de leur « liberté de choix », certains revendiquent le privilège de la discrimination sociale, et rencontrent le soutien de ceux qui communautarisent ou commercialisent l’espace scolaire.

 

Le financement public correspondant à des critères dérogatoires définis n’est possible qu’après accord initial dans l’enseignement public. Pour le privé on oblige, sans autorisation préalable, les mêmes communes de résidence à prendre en charge les exigences des parents qui refusent le service public et scolarisent leurs enfants dans le privé hors commune.

 

Le principe de « liberté d’enseignement » invoqué par certains n’implique en aucune façon, un quelconque financement public. Être enseigné dans une école hors contrat ou enseigné à domicile, voilà qui revient à une même « liberté d’enseignement », qui exclut et interdit, par définition,  toute forme de financement public. La « liberté d’aller et venir » est aussi fondamentale, ceux qui refusent le transport en commun ne revendiquent pas le financement par la puissance publique de leurs courses en taxi.

 

 

Ce nouveau dispositif législatif aggrave la logique discriminatoire et dispendieuse de la loi Debré du 31 décembre 1959 qui met à la charge de la commune les dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat avec l’État implantées sur son territoire, et elles seules. La loi Carle, elle, à l’instar de l’article 89 de la loi de 2004 qui initiait cette dérive, se surajoute et aggrave ainsi la loi Debré et crée de nouvelles obligations : ici l’usager se voit attribuer un droit de tirage sur le budget municipal, sans accord préalable, et impose à sa commune  de résidence le paiement de sa scolarité dans une école privée d’une autre commune.


Jusqu’à ce jour, le dispositif législatif établissait un rapport institutionnel fort entre l’École et la Commune.  Les communes n’ont de compétences et de charges afférentes que pour l’École publique. Pour les écoles privées, la commune n’a aucune compétence, uniquement des charges résultantes du contrat d’association passé entre l’État.

 

Aujourd’hui, on introduit une relation marchande usager-Commune avec ce qu’il faut bien considérer comme un «chèque éducation », utilisable aussi bien hors commune.

 

La Loi Carle fait primer les choix communautaristes et particularistes sur l’intérêt général en encourageant par ce régime de faveur la scolarisation dans des écoles privées. La ghettoïsation sociale va s’accroître. Les dépenses des communes vont augmenter et générer des imprévisibilités pour les coûts de l’éducation. La banlieue paiera pour la ville, Nanterre paiera pour Neuilly …, les communes rurales seront pénalisées avec un risque fort d’exode scolaire. Des classes et écoles publiques disparaîtront…

 

Ceux qui revendiquent la suppression du service public laïque d’éducation voient ainsi tomber du Ciel parlementaire, un chèque éducation qui individualise le rapport à l’école, en instituant des logiques communautariste, marchande et commerciale. Ce faisant, la loi Carle sacrifie la justice sociale, la laïcité et le vivre ensemble de jeunes citoyens en devenir.

 

Eddy KHALDI

 

Coauteur avec Muriel FITOUSSI

De « Main basse sur l’école publique »

Editions DEMOPOLIS

http://www.main-basse-sur-ecole-publique.com/

 


 

Lettre aux Députés et aux Sénateurs  de la République

LOI CARLE
Assez de cadeaux à l'enseignement privé
Ni article 89, ni copie remaniée!

La pétition

Madame, Monsieur le Député,
Madame, Monsieur le Sénateur,

Nous vous demandons de voter contre ce dispositif législatif qui s’oppose à notre Constitution et menace notre École de la République.
Nous vous demandons de vous engager dès maintenant a vous joindre au recours au conseil constitutionnel qui doit etre deposé dans les huit jours qui suivent le vote a l’assemblee.

Ne séparons pas nos enfants dès l’école primaire!
Ne brisons pas le lien social entre la collectivité et les enfants scolarisés!
Maintenons le pacte républicain !
L’École publique est l’École de la République, c’est à dire de tous ses enfants!
Ne sacrifions pas l’intérêt général à quelques intérêts particuliers
N’allons pas vers une communautarisation de l’espace scolaire et la multiplication de  
réseaux d’écoles privées !

 

La proposition de loi Carle, adoptée le 10 décembre 2008 par le Sénat, va venir très prochainement devant l’Assemblée. Cette proposition est inacceptable!

Elle vise à "garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence"
Il s'agit là de reconnaître, de fait, une mission de service public aux écoles privées qui sont pourtant des entreprises n'ayant aucune des obligations des écoles publiques et de contraindre les communes à financer des écoles privées en dehors de leur territoire.

Les associations de parents, les professionnels de l’éducation et les élus considèrent nécessaire et indispensable de renforcer la mixité sociale, afin que les enfants puissent apprendre à vivre ensemble. Si cette  proposition de loi Carle est votée, nous serons confrontés à l’éclatement scolaire, social et communautaire.

Ne modifiant en rien l’entrave à des principes constitutionnels fondamentaux, les quelques aménagements prévus par la proposition de loi ne sont que des artifices. Si une commune juge que la demande d'une famille n'est pas recevable, le Préfet peut obliger la collectivité à financer la scolarisation des enfants de cette famille hors de sa commune de résidence. De surcroit, il n’y a pas d’accord préalable : la commune est mise devant un fait accompli et doit le faire supporter à l’ensemble des contribuables. On fait ainsi primer l’intérêt particulier sur l’intérêt général en favorisant la scolarisation dans les écoles privées

Cette proposition de loi qui est dans le droit fil de l'article 89 de la loi de 2004 va plus loin que la loi Debré modifiée du 31 décembre 1959 qui fonde, sur le territoire d’une commune, les « rapports entre l’État et les établissements d’enseignement privés ». Elle crée pour toutes les communes de nouvelles obligations au bénéfice de toutes les écoles privées implantées sur d’autres communes. Or la commune n’a pas donné son accord pour le contrat passé entre d’autres communes, leurs écoles privées et l’État. La libre administration des communes inscrite dans la constitution est ainsi remise en cause.

L’adoption de ce projet de loi entraînerait la fermeture de classes ou d’écoles publiques.

Ce projet de loi qui va être incessamment soumis au vote de l’Assemblée nationale répond largement à la demande de la direction de l’enseignement catholique.
Ce texte va aggraver le dualisme scolaire, donner à l’enseignement privé des moyens dont ne dispose pas l’enseignement public, qui, lui, a toutes les contraintes de service public. : laïcité, obligation d’accueil de tous les élèves, continuité de service et gratuité pour les familles.

L’École publique est celle de tous les citoyens. Les députés, quelle que soit leur appartenance politique, doivent s’opposer à l’adoption de cette proposition de loi qui remet en cause le pacte républicain voulant que les pouvoirs publics soutiennent l’école de la République et ne permettent pas que les enfants soient séparés dès l’enfance.

 Les députés attachés aux principes du maintien des liens forts entre l’école, les habitants d’une localité et les élus ne peuvent pas accepter ce système d’individualisation qui transforme la collectivité en simple tiroir caisse  et instaure un chèque éducation. Ce projet de loi adopté, tout citoyen au nom du principe d’égalité, serait en droit de revendiquer auprès de sa commune de résidence ce nouveau privilège pour faire financer au nom de la liberté d’enseignement la scolarité de ses enfants dans un établissement sous contrat simple ou hors contrat, voire pour une instruction dans sa famille. Cette possibilité ne doit pas être votée.

Les députés républicains ne peuvent pas accepter une proposition qui conduirait les collectivités à verser un surplus de plusieurs centaines de millions qui, non seulement  n’amélioreraient pas les conditions de scolarisation, mais les aggraveraient en conduisant inéluctablement à la disparition d’écoles de proximité.

Déjà plus de 500 communes, sans école publique, ne disposent que d’école(s) privée(s) confessionnelle(s). Combien y en aura t-il demain avec cette disposition anticonstitutionnelle ? Rappelons-le : « L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat. ».

De très nombreux maires de toutes tendances ont exprimé hier leur inquiétude devant l’article 89 de la loi du 13 août 2004. Ils vont se retrouver dans la même situation demain avec cette épée de Damoclès qui vise l’avenir de leurs écoles publiques et laïques ouvertes à tous et menace l’équilibre de leurs budgets. Ce projet fait augmenter les dépenses d’éducation ; la banlieue paiera pour la ville, les communes rurales seront pénalisées avec un risque fort d’exode scolaire vers le chef lieu de canton et les villes.

Nous sommes convaincus que ce courrier va attirer votre attention car vous savez qu’il en va de l’avenir même d’un système scolaire de qualité pour la réussite de tous et d’une conception républicaine qui maintient un lien puissant entre la commune et son école.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Nous vous demandons de voter contre ce dispositif législatif qui s’oppose à notre Constitution et menace notre École de la République.
Nous vous demandons de vous engager dès maintenant a vous joindre au recours au conseil constitutionnel qui doit etre deposé dans les huit jours qui suivent le vote a l’assemblee.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur le parlementaire, l’expression de nos sentiments respectueux.



Références :
==> Compte-rendu Commission culturelle 3 juin 2009 
==> Dossier législatif assemblée 
==> Dossier législatif sénat 

Positions de certains sénateurs de gauche:
- Compte rendu intégral des débats du 10 décembre au Sénat 
- Lettre de Yannick Bodin, Sénateur 

==> Relire (c’est l’abrogation, le retour à l’état antérieur qui était demandé)
- Compte-rendu des débats u 27 novembre 2007 à l'Assemblée nationale 

- Compte-rendu des débats du 6 février 2008 au Sénat 

==> Vers le chèque éducation,  Nanterre paiera pour Neuilly / note de Eddy Khaldi, 11 mai 2009
==> Main basse sur l'école publique d'Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi
http://ecolesdifferentes.info/OPAentecpub.htm
==> La Bataille de la laïcité, 1944-2004 de Guy Georges  

==> La Laicité à l’école reste un combat / François Cocq et Francis Daspe /Humanité Dimanche, 15 mai 2009,
==> CDPEPP-Collectif pour la défense et la promotion de l'école publique de proximité
Lettres aux parlementaires, communiqués


stylo

Soumettez votre signature

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

Résultats

Visiteurs


 

Actuellement   
visiteur(s) sur le blog