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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 10:35

 

C03-03.jpg
L'assemblée générale des grévistes d'île de France du vendredi 12 mars (143 établissements représentés), se félicite de la mobilisation, dans l'unité parents, lycéens, personnels de l'EN, du premier et du second degré, des IUFM et du supérieur.

Le succès de la grève (50 % en moyenne) et de la manifestation parisienne (10 000 personnes, soit plus du double du 18 février), montre que la mobilisation reprend en IdF, au delà de son niveau d'avant les congés.


Cette reprise de la lutte, ainsi que l'absence de réponses du ministère, hormis ses provocations sur les remplacements, conduisent l'AG des grévistes IDF à proposer :

→ A NOS COLLEGUES des Ecoles, collèges, lycées, LP, en Ile de France et dans tout le pays,


1) de réunir des AG, de reconduire la grève à partir de mardi 16 mars, de coordonner le mouvement dans des AG ou coordinations démocratiques au niveau des bassins, des départementales ou des régions, dans lesquelles les syndicats doivent prendre toutes leur place.


2) de faire, dans toutes les académies, du Jeudi 18 mars une grande journée de grève et de manifestation de la maternelle à l'université. Manif IdF départ à 14 h Luxembourg, suivie d'une AG des grévistes d'Ile de France à la Bourse du Travail de République à 17 h 30


→ AUX ORGANISATIONS SYNDICALES d'appeler, dans l'unité la plus large, à la grève et à manifester le 18 mars, pour construire au niveau national, dans l'éducation, la grève reconductible et un rapport de force qui permet de gagner et d'en finir avec la liquidation du service public et des statuts des personnels.


Afin de renforcer et étendre le mouvement l'AG propose

- de s'organiser pour amplifier la grève marchante, y compris dans les départements et académies limitrophes, de réunir des AG de ville

- d'informer et de mobiliser les parents, lycéens, étudiants, l'opinion et les médias, sur les conséquences des suppressions de postes, de la précarité et des contre réformes du service public

- de contacter les travailleurs des autres services publics et des entreprises du privé, afin de préparer le 23 mars et ses suites dans un cadre interprofessionnel

12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 20:27

C03-23.jpg

Béthune

Les parents d'élèves préparent une double opération école morte

 

Leers

Collège Daudet : enseignants et parents envisagent une opération « collège mort »

 

Roubaix

Comme une veillée d'armes...

 

Villeneuve d'Ascq 

 Collèges et lycée font les morts à l'appel de la FCPE

 

Mobilisation dans la région

http://www.nordeclair.fr/Actualite/2010/03/12/mobilisation-dans-la-region.shtml

 

Villers-Cotterêts

 Les parents investissent l'école

 

Saint-Aulaye

Des actions pour sauver une classe

 

Lunel

Les collèges de Lunel bloqués

 

Toulon

Les parents d'élèves de la maternelle se mobilisent

 

Bar-sur-Aube

Les enseignants en appellent au sursaut de chacun !

 

Givry

 Le sort de l'école de Poncey se décidera le 31 mars prochain... 

 

Oslon

Les parents en colère devant la proposition de fermeture d’une classe de maternelle

 


Vaulx-en-Velin

Un collège occupé par ses profs à Vaulx-en-Velin

 

Cambrai

400 manifestants contre les suppressions de postes d'enseignants

 

Vitrolles

Deux classes en moins aux Pins et à la Frescoule

 

Givry-en-Argonne

Menace de fermeture de classe Les parents d'élèves inquiets

 

Saint-Luperce

Les parents d'élèves passent à l'action

 

Usson-en-Forez  

Fermeture sixième classe

 

Valenciennes

Éducation : mobilisation dans le Valenciennois

 

Fauguerolles

Fermeture de classe : les parents mobilisés

 

Saint-Aulaye

Les parents d'élèves ont bloqué la circulation et occupé l'école

 

Douai

La quasi totalité des enseignants du collège Romain-Rolland, de Waziers, était en grève hier, avant la mobilisation nationale d'aujourd'hui.

 

Castelnau-de-Lévis

 Parents et élus contre la fermeture d'une classe

 

Wingles

Opération « école morte » lancée par des parents d'élèves

 

Roubaix

La grogne s'amplifie dans les établissements scolaires

 

Moissac

Les parents mobilisés, Flamens bloqué

 

Louhans

Inquiétude des parents d'élèves

 

Sainte-Savine

Les parents d'élèves mobilisés contre la suppression de deux postes

 

Trébeurden

Saint-Dominique : les parents mobilisés contre la fermeture - 

 

Toulouse

Mobilisation pour régulariser Sebastio

 

Saône-et-Loire

Pour la prochaine rentrée scolaire, la Saône-et-Loire pourrait enregistrer trois fois plus de fermetures de classes dans les écoles que d'ouvertures.

 

Blagny

 Création d'un comité de défense de l'école

 

Bayac

Mobilisés pour sauver la classe d'école

 

Sainte-Marie

Une classe menacée de fermeture

 

Lavérune

Les enseignants de l'école s'investissent sans compter et refusent une rentrée 2010 au rabais

 

Saint Etienne Vallée Française

Casse du service public dans nos vallées Cévenoles

 

Blois

Ecole de Chouzy : les parents jouent la carte de l’apaisement

 

Boulogne-sur-Mer

Une majorité d'enseignants du lycée Branly était en grève jeudi dernier

 

12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 12:41

In Sauvons l'Université

C03-27.jpg
Depuis quelques mois, un nouveau marronnier scolaire a fait son apparition dans la presse, à côté de l’angoisse des parents d’enfants de 3 ans la veille de leur première rentrée et des dernières révisions des élèves de terminale la veille de l’écrit de philo : le non-remplacement des enseignants. Ici et là, certains articles mettent même l’accent sur un lien entre ce phénomène et la politique gouvernementale de non-remplacement d’un fonctionnaire partant en retraite sur deux, qui a entraîné la disparition de 50 000 adultes dans les établissements scolaires depuis 2007, avec évidemment des conséquences en matière de sécurité.


Mais nos gouvernants, chez qui le marketing et la publicité tiennent lieu de formation et de discours politique, ont vite trouvé la parade  : si les profs ne sont pas remplacés... c’est qu’ils sont absents ! Et un quotidien qui fut du soir de titrer complaisamment sur les kiosques mercredi 9 mars sur "l’absentéisme" des enseignants, avec à sa une une courbe passionnante dont il ressort que ces fonctionnaires sont davantage malades en hiver qu’en été et qu’ils se font délivrer moins d’arrêts-maladie pendant les vacances scolaires (au demeurant, le schéma ne prend même pas en compte les différences de calendrier entre académies). Bref, selon le ministre, s’il y a moins de remplacements effectués, ce n’est pas parce que la politique budgétaire actuelle se traduit dans de nombreuses académies par l’extinction du groupe de remplaçants qui existait autrefois (TZR), c’est parce que les profs sont absents.


Belle façon de rejeter sur les victimes d’une politique la responsabilité de ses conséquences. On connaissait les électeurs fantômes, l’UMP invente les absentéistes imaginaires. Mais l’idéologie n’est jamais absente de la com’ et Luc Chatel a clairement dévoilé le fond de sa politique lorsqu’il a indiqué les mesures qu’il entendait prendre pour répondre à cette situation : employer de "jeunes" retraités (plutôt que d’offrir aux "vrais" jeunes l’occasion de débuter une carrière de fonctionnaire) et surtout recruter comme contractuels ou vacataires des étudiants de Master 2 qui auraient raté les concours (CRPE, Capes).


Après les avoir démentis pendant des mois, le Ministre de l’Éducation nationale vient donc de donner raison à tous ceux qui, comme SLU, dénoncent dans le projet de masterisation de la formation et du recrutement des enseignants le dispositif qui permettra de faire sortir les enseignants de la fonction publique, en remplaçant des corps de fonctionnaires par un vivier de précaires dans lequel puiseront Pôle Emploi, les rectorats et les chefs d’établissements.


Les parents d’élèves doivent savoir que si la politique actuelle est menée à son terme, non seulement leurs enfants auront encore moins de professeurs (16 000 suppressions d’emplois prévues à la rentrée 2010), mais en plus ils auront des enseignants à la formation professionnelle quasi-inexistante. En septembre 2010, ce sont 16 500 nouveaux enseignants et plus d’un million et demi d’élèves qui seront concernés par ces décisions catastrophiques (Cf : Hamsterisation : 1,6 million d’élèves cobayes). Le phénomène de la violence en milieu scolaire gagnerait à être rapproché de cette désertification brutale des établissements en personnel enseignant et d’encadrement, comme n’ont cessé de le répéter cet hiver les professeurs en grève de Vitry, à l’encontre des recettes simplistes de la com’ gouvernementale, dont le dernier "séminaire" sur le sujet, aujourd’hui même, ne s’est traduit que par l’habituelle gesticulation sur le thème de l’insécurité et de sa répression (forcément) féroce.


Plus que jamais, nous devons tous ensemble nous opposer sans concession aucune à la destruction du service public d’éducation.


Sauvons l’université !

12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 12:37

In Libération

Une salle de classe dans le Nord.

Une salle de classe dans le Nord. (© AFP Mychele Daniau)


Entre 13% et 50% des enseignants des collèges et lycées étaient en grève vendredi dans toute la France, selon les estimations diffusés en fin de matinée par le ministère de l’Education nationale et le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.


Selon le ministère, les professeurs étaient 15,14% à avoir cessé le travail dans les collèges, 8,03% dans les lycées professionnels et 11,7% dans les lycées d’enseignement général et technologique. Au total, 12,9% étaient en grève, en moyenne (dite «pondérée»).

«Autour de 50% des professeurs» sont grévistes, soit «un peu plus d’un sur deux dans les collèges» et «environ 40% dans les lycées», a assuré de son côté la cosecrétaire générale du syndicat Snes-FSU, Frédérique Rolet.

Traditionnellement, et encore plus en collèges et lycées que dans les écoles primaires, les chiffres du ministère et des syndicats sont très différents.


Le Snes-FSU reproche notamment au ministère de rapporter le nombre des grévistes constatés le matin à l’ensemble des personnels, qu’ils soient en exercice ou non le jour de la grève.

Une intersyndicale de huit syndicats enseignants appellent à une journée de grève et de manifestations pour protester contre les réformes éducatives du gouvernement, notamment les suppressions de postes, la réforme du lycée et celle de la formation des enseignants.

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:56

In VousNousIls

DT01010.JPGLe projet de réforme, dont l'AFP s'est procuré une copie, concerne les séries STI (sciences et technologies industrielles) et STL (sciences et technologies de laboratoire).

Le calendrier d'application prévue est la rentrée 2010 pour la classe de seconde, la rentrée 2011 pour la classe de première et la rentrée 2012 pour la classe de terminale.

La série STI, qui comprend cinq spécialités actuellement, comporterait quatre "thématiques". La série STL passerait de trois spécialités à deux "dominantes".


Le projet prévoit d'ajouter une deuxième langue vivante dans la partie enseignements généraux, de réduire les horaires d'enseignements technologiques (de 17 (STI) ou 16 (STL) à 13 heures en première et de 18,5 à 15 heures en terminales STI et STL, sur 32 heures au total) et d'ajouter deux heures d'"accompagnement personnalisé" chaque semaine.


Dans un communiqué, le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, regrette le fait que "les enseignement technologiques perdraient environ 25% de leurs moyens" et que la "spécificité de la voie technologique" soit "effacée".

Il dit craindre que la réforme soit "un des moyens de suppression de postes d'enseignants".

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:49
In NouvelObs

L'organisation lycéenne remet en cause la politique du gouvernement, notamment la réforme du lycée.

Plusieurs syndicats de l'éducation avaient déjà manifesté le 30 janvier à Paris (AFP)

Plusieurs syndicats de l'éducation avaient déjà manifesté le 30 janvier à Paris (AFP)

Les lycéens de la Fidl ont appelé à participer aux manifestations de vendredi dans l'Education et à observer une "grève des trousses et des cahiers" lundi pour dénoncer les politiques éducatives du gouvernement, a annoncé jeudi 11 mars le porte-parole de la Fidl Massira Baradji.

"On appelle à manifester partout en France là où des cortèges sont prévus pour dire qu'on est contre la réforme du lycée, contre la politique sécuritaire du gouvernement et pour demander beaucoup de moyens - financiers et humains - dans les établissements", a expliqué Massira Baradji.

La Fild (Fédération indépendante démocratique lycéenne, deuxième organisation lycéenne) appelle aussi à "faire grève des trousses et des cahiers" lundi dans toutes les classes de lycées.

50.000 manifestants

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:41

In Chronique de l'éducation

Comme nous le disions dans des chroniques précédentes, le thème de la formation n’a pas jusqu’à maintenant mobilisé les masses. Dans les salles des profs, cette question méritait au mieux quelques sarcasmes faciles et immérités sur les IUFM et un intérêt limité. Mais les choses sont peut-être en train de changer… Dans les échanges et dans les revendications des enseignants, la question de la formation commence à prendre de l’ampleur. D’abord parce que beaucoup se rendent compte de l’inanité du “compagnonnage” et admettent que les débuts dans le métier des nouveaux enseignants vont être catastrophiques comme le dit Thierry Cadart. Mais aussi parce que l’idée qu’enseigner est un métier qui doit s’apprendre et ne peut s’improviser s’impose et prend plus de sens encore après les propos choquants de Luc Chatel hier dans Le Parisien . Celui ci, après avoir annoncé qu’il allait faire appel à des retraités et des étudiants pour assurer les remplacements affirmait : “C’est devant les élèves qu’on apprend le mieux à enseigner ! En outre, ces étudiants auront avant bénéficié de stages d’observation avec des profs expérimentés. Nombre de métiers fonctionnent d’ailleurs ainsi : quand vous allez à l’hôpital, le médecin que vous rencontrez est la plupart du temps un étudiant en médecine qui passe une partie de son temps en cours et l’autre face aux malades. ”.
Cette phrase qui permet d’agréger la question des restrictions budgétaires, celle de la formation des enseignants, avec la définition même du métier d’enseignant apparaît bien, à la lecture des nombreux commentaires indignés des enseignants, comme une des premières erreurs politiques majeures du ministre. Luc est passé du côté obscur de la Force…


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http://www.nowhereelse.fr/wp-content/docs/star-wars-darth-vader-3.jpg

10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 19:03
In Canard Enchaîné 10/03/2010

canard 10-03-2010Le site 27novembre2007
10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 17:51
In http://fmjfb.blog.lemonde.fr/

 

C03-16.jpgJean-François  BERTHON
Maître de Conférences en Sciences de l’Education.
Université d’Artois – IUFM Nord-Pas-de Calais
et un collectif de professeurs
formateurs d’enseignants

 

Qui accepterait de confier son corps à un chirurgien dont on sait qu’il n’a appris son métier que dans les livres, et sur les bancs des amphithéâtres où sont dispensés des cours magistraux ? C’est pourtant l’équivalent qui va arriver très prochainement dans les écoles à nos enfants et petits enfants.

 

A première vue, donner aux futurs enseignants de l’Ecole primaire, de Collège et du Lycée une formation au niveau « Master 2 » (Bac + 5) est une bonne chose. Il est de même bien évidement indispensable que les enseignants disposent d’une qualification de haut niveau dans les disciplines qu’ils doivent enseigner. Encore faudrait-il que cette formation ne se réduise pas à un enseignement purement « universitaire » : des cours généraux faits par des enseignants, pointus dans leur domaine, mais qui ne connaissent rien des réalités de l’enseignement dans les Ecoles maternelles, les écoles élémentaires, les collèges, les lycées professionnels…

 

C’est pourtant ce que prévoit la réforme de la formation des maîtres qui vient d’être décidée par le gouvernement, et il ne faut pas avoir peur de dire que cette réforme est, contre le système scolaire français, une attaque sans précédent depuis la suppression des Ecoles Normales par le régime de Vichy. La formation donnée dans les IUFM aurait sans aucun doute mérité d’être améliorée ; mais en guise d’amélioration, c’est la suppression d’une véritable formation qui est programmée.

Tout d’abord il n’est pas vrai que la première année de formation en IUFM, avant le concours, ne donnait pas lieu à des stages. A l’IUFM de l’académie de Lille, même si c’était encore insuffisant,  il y avait 3 semaines de stages de pratiques accompagnées (une semaine dans chaque cycle), correspondant à 78 h de formation, à quoi s’ajoutaient les séances de « bilan de stage » et les 40 h de préprofessionnalisation (dont 20 h de stage) en années de Licence. Désormais, même si des stages sont en effet prévus par le nouveau décret, ils ne sont pas du tout quantifiés. Il est même précisé que « les stages suivis pas les étudiants ne peuvent pas être une condition pour se présenter à une épreuve et ne peuvent lui servir de support ». Peut-on être plus clair ? Ils sont facultatifs.

 

Il est par ailleurs totalement faux que les professeurs-stagiaires après succès au concours « étaient mis brutalement en situation professionnelle ».  Ils effectuaient 3 semaines de stage de pratique accompagnée, 6 semaines de stages en responsabilité, réparties en deux périodes, et une journée par semaine de « stage en responsabilité filé »,  stages accompagnés par des formateurs de l’IUFM et des Conseillers Pédagogiques des Circonscriptions. Le tout correspondait à 432 h de stage.

Qu’impose la réforme ? En tout et pour tout 108 h de stage d’observation et de pratique accompagnée la deuxième année de Master. Stage qui n’est d’ailleurs pas obligatoire…

 

Ces 108 h seront sans doute rémunérées…  Mais il ne faut pas oublier que sont désormais supprimés les salaires – mensuels - des Professeurs-stagiaires, ce qui correspond à une grave régression sociale : combien d’étudiants « non riches » pourront se permettre d’effectuer 5 années d’étude sans revenu, et sans même être sûr de réussir un concours où – suppression des postes aidant – les places sont de plus en plus « chères » ? Sans doute des « bourses au mérite » sont elles prévues. En cette période de déficit sans précédent du budget de la Nation, faut-il encore rêver ? Sans compter que l’année de salaire comptait pour la retraite, mais pas les bourses…

 

Enfin, après succès au concours – si les reçus ont bien la même année leur Master 2 – c’est là qu’ils seront mis « brutalement en situation professionnelle ». Pour les deux tiers de leur temps ils prendront « la responsabilité d’une ou deux classes » (soit 2 jours et demi en primaire), et disposeront d’un tiers de leur temps en formation, sans qu’on sache d’ailleurs qui assurera cette formation… (D’après le Ministre de l’Education Nationale, la promotion reçue au concours 2010 devrait même être employée, à 100 %, et donc sans formation complémentaire…).

Notons, sur ce point, que le décret ne fait aucune place, dans la formation, aux « maîtres formateurs » que sont, en particulier dans le primaire, les Enseignants Maîtres Formateurs (EMF), titulaires du CAFIPEMF, diplôme qui n’est pas un diplôme universitaire. Actuellement ils interviennent pour un tiers de leurs temps dans les IUFM auprès des professeurs stagiaires. De fait ils seront exclus de la formation en Masters, ou seulement réduits à la fonction de « Maître d’Accueil Temporaire », ce qui correspond à la fois à une grave régression et à la perte d’une véritable compétence, indispensable à la formation de professionnels.

 

Sans doute, dans un certain nombre d’Universités, à partir de l’an prochain une unité d’enseignement (UE) par semestre sera mise en place pour aborder la recherche en sciences de l’éducation. Il est sans aucun doute excellent d’appuyer la formation sur la recherche, et il est sans doute bon que les étudiants professeurs reçoivent des informations de haut niveau sur la psychologie, la sociologie et l’histoire de l’éducation, sans compter, bien évidemment les contenus des disciplines enseignées, mais notre vieille expérience de formateurs nous permet de savoir que toutes ces informations conférées en cours universitaires ne prennent sens pour les professionnels en formation que si elle sont effectivement articulées à une réelle pratique, et à une analyse réflexive de cette pratique.

 

Il y aurait encore beaucoup à dire sur l’incidence négative de cette situation sur les Masters eux-mêmes, ne serait-ce que parce que la place et la forme des concours ne permettront pas aux étudiants de s’investir sérieusement  dans la recherche. Dans cette réforme, les étudiants y perdent sur les deux tableaux, sur les Masters et sur la professionnalisation. Le gouvernement aménage la première année d’études supplémentaires (master 1, ex-maîtrise) en une simple année de bachotage généraliste et prétend que les étudiants de deuxième année (ex-DEA) pourront en quatre mois seulement, entre les écrits et les oraux, à la fois préparer un oral de concours, suivre des stages, rédiger un mémoire de master, se former à la recherche, s’initier à la dimension internationale de leur fonction future et connaître l’organisation de l’éducation nationale. A court terme ce sont nos élèves qui vont y perdre, à moyen terme tout le système scolaire, déjà affaibli par la suppression de 50 000 postes d’enseignants depuis 2007, remplacés partiellement par 20 000 vacataires recrutés sans formation, la suppression de la classe du samedi matin en primaires, etc. Ils y perdent aussi sur le plan social…


La suite... 

10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 17:19

In Le Monde

C03-13.jpgDes parents qui se battent pour rendre obligatoire la présence d'un maître devant chaque classe, d'un professeur pour chaque cours : les temps ont bien changé depuis l'instauration de l'école obligatoire. Le "droit aux cours" est né.

"C'est devenu un droit aussi légitime que le droit opposable au logement, ou celui de trouver un médecin, observe la médiatrice de l'éducation nationale, Monique Sassier. Cela fait partie de ce que j'appelle les droits de la personne." Depuis la rentrée, la médiatrice et ses relais académiques perçoivent la montée de cette nouvelle revendication. Les dizaines de courriers reçus l'ont vite convaincue que ce sujet "allait se structurer".

Au point que Mme Sassier a alerté le ministre de l'éducation, Luc Chatel, à l'automne 2009. "Or, quand les parents demandent sans réponse l'application d'un droit, ils se tournent vers une juridiction pour rappeler ses devoirs à l'Etat", ajoute-t-elle. A ses yeux, la médiation n'exclut pas la judiciarisation. Toutes deux étant là, à leur place pour faire avancer l'école.

Donnant raison à son analyse, des parents de Seine-Saint-Denis viennent d'opter pour la voie judiciaire en postant, mardi 9 mars, une trentaine de lettres au ministre. Des missives où chaque famille rappelle à M. Chatel que "les obligations mises à la charge de l'Etat ne sont pas remplies".


En Seine-Saint-Denis, depuis la rentrée scolaire, 1 738 journées d'absence d'enseignants non remplacées ont été signalées dans le premier degré et 559 dans le secondaire, sur le site Ouyapacours, mis en place par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).


C'est
Daniel Garault, père d'une élève de Pantin, qui a ouvert la voie, excédé de voir sa fillette de CE1 sans maîtresse. "Après avoir menacé de faire soi-même classe, que reste-t-il dans la boîte à outil du citoyen?", se désole ce délégué FCPE. "Il n'y a plus que le recours devant un tribunal administratif", répond Me Patrick Roulette, un des avocats qui aident les familles à monter les dossiers.


A l'issue d'une réunion, organisée mercredi par la FCPE de Seine-Saint-Denis, une centaine de nouvelles lettres devraient partir vers le ministère demandant chacune 1 euro de dédommagement par journée d'enseignement non assuré. Si ces lettres restent sans réponse, les familles déposeront un recours, dans deux mois, devant le tribunal administratif.

Au lendemain des annonces de M. Chatel dans un entretien au Parisien du 9 mars sur l'amélioration des remplacements en collège et lycées, les parents d'élèves de primaire n'attendent pas de mieux. La gestion des enseignants absents est devenue cruciale, à la suite du non-remplacement du départ en retraite d'un fonctionnaire sur deux. Et la démarche engagée en Seine-Saint-Denis pourrait faire des émules. Même si ce problème est d'abord celui des quartiers difficiles.


MANQUEMENT DE L'ÉTAT


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