Appel des fonctionnaires de l'enseignement
Nous courons un risque grave : c’est que désormais les fonctionnaires soient traités par le pouvoir comme des instruments qui n’ont plus de droit de regard sur leurs missions, qui n’ont plus que le droit de se taire. Nous fondant sur les valeurs républicaines de liberté d’opinion et d’expression, nous refusons le principe d’une obéissance imposée par la volonté gouvernementale, principe illustré par l’épreuve orale introduite dans la nouvelle organisation de tous les concours externes de l’éducation nationale "Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable" (Journal officiel du 6 janvier 2010). Une épreuve de cette nature, dont nul ne sait par qui ni comment elle sera sanctionnée, vise à mettre au pas les futurs fonctionnaires. Elle ouvre la porte à toutes les dérives autoritaristes et compromet gravement les libertés fondamentales.
Les premiers signataires : Claude Calame, directeur d’études à l’’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Jean-Claude Carrière, professeur émérite à l’’Université de Toulouse 2-Le Mirail , Michel Casevitz, professeur émérite à l’’Université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense, Eric Foulon , professeur à l’’université de Toulouse2-le Mirail, Dominique Goy-Blanquet, professeur émérite à l’’Université de Picardie- Jules Verne, Charlotte Herfray , maître de conférence honoraire, Université de Strasbourg Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France Jean Lallot, maître de conférences honoraire à l’’Ecole Normale Supérieure (Ulm), Charles de Lamberterie, Professeur à l’Université de Paris IV , directeur d’Ètudes à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, Membre de l’Institut François Lissarrague, directeur d’études à l’’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Sabine Luciani, professeur à l’’Université Stendhal-Grenoble 3 ,Daniel Mortier ,professeur à l’’Université de Rouen, président de la 10e section du CNU (Conseil National des Universités) Didier Pralon, professeur ÈmÈrite à l’’Université de Provence , Annie Schnapp-Gourbeillon, maître de conférence à l’’Université de Paris VIII, Alain Schnapp, professeur à l’’Université de Paris1, Panthéon-Sorbonne, directeur général de l’’Institut d’’Histoire de l’’Art ( INHA) Gérard Soulier, professeur émérite à l’’Université de Picardie Jules Verne Pella Simon , professeur émérite à l’’Université de Strasbourg ,Jean-Pierre Weill, Inspecteur Général de l’’Education Nationale honoraire Heinz Wismann, directeur d’’études à l’’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Le performatif sans condition, ou de l’Université : publication d’un article de Philippe Büttgen et Barbara Cassin sur l’impact des réformes en cours dans les universités européennes.
RASED : lancement d’une pétition unitaire avec le soutien de l’Appel des appels
Publications
La grande mutation, néolibéralisme et éducation en Europe, par Isabelle Bruno, Pascal Clément et Christian Laval
Violence à l’école : des violences vécues aux violences agies, ouvrage collectif dirigé par André Sirota
Grève du 23 mars et intention de participer; le document est à adresser à l’IEN pour le 19 mars et non pour le 18 comme indiqué « par erreur » par certaines circonscriptions.
> départ 13h : parking du lycée St Exupéry à Mantes-la-Jolie S’inscrire à : 
Entre 700 (police) et un millier (organisateurs) d'enseignants et lycéens de la banlieue Est de Paris ont manifesté jeudi dans la capitale pour demander la création de postes dans l'Education et dénoncer les réformes du gouvernement en matière éducative.
La séquence politique qui s’ouvre n’est guère propice aux révolutions. Comme tous les ministres nommés en deuxième partie de législature, Luc Chatel est largement tributaire d’un agenda qui n’est pas le sien. Comme Jack Lang en son temps, quand il dût solder les années Allègre, Luc Chatel doit assurer le service après-vente des réformes engagées par son prédécesseur (mastérisation et lycée essentiellement ; remplacements et carte scolaire aussi ; suppressions de poste évidemment…). Mais si on voit mal, dans le contexte actuel, comment Luc Chatel bénéficierait d’une bouffée d’oxygène budgétaire, il peut encore s’emparer d’un dossier phare comme le firent d’autres ministres en seconde partie de législature (Chevènement avec le bac pro et la Marseillaise, Bayrou et son « Nouveau contrat pour l’école », Lang avec la culture, Robien avec la lecture…).