Une trentaine de lycéens mineurs sont présentés ce matin devant le procureur après s’être mobilisés contre Parcoursup.

Mardi, alors que 810 000 lycéens attendaient leurs premières réponses d’admission post-bac sur Parcoursup, une centaine de futurs bacheliers ont tenté d’occuper le lycée Arago situé dans le 12e arrondissement de Paris. Venus manifester aux côtés des fonctionnaires contre la nouvelle procédure d’accès à l’enseignement supérieur, 102 élèves ont finalement été interpellés par les forces de l’ordre et placés en garde à vue.

40 mineurs au commissariat

 
Tout s’est passé très vite. Mardi après-midi, selon la préfecture de police, le proviseur du lycée Arago a demandé l’intervention des forces de l’ordre après avoir constaté l’intrusion d’une centaine de personnes dans son établissement. D’après le syndicat Solidaires étudiants, les élèves auraient voulu tenir une assemblée générale au sein du lycée pour « discuter de la suite à donner au mouvement ».  Quelques heures plus tôt, la ministre de l’enseignement supérieur avait annoncé que seule la moitié des lycéens inscrits sur Parcoursup recevraient une réponse positive pour entrer dans l'enseignement supérieur à la rentrée prochaine dès 18 heures.

 

 

Au total, sur les 102 personnes interpellées, principalement des lycéens, 40 étaient mineurs. D’après la CGT et Solidaires étudiants, les élèves auraient alors été enfermés dans des bus pendant quatre heures avant d’être transférés dans une vingtaine de commissariats parisiens. Inquiets, certains parents auraient cherché leurs enfants toute la nuit avant d’apprendre leur arrestation le lendemain matin.

Les lycéens déférés devant le juge

Après avoir passés 48 heures en garde à vue, 33 mineurs ont finalement été entendus ce matin devant le tribunal de grande instance de Paris par des juges pour enfants ou des substituts du procureur. Selon Corinne Audouin, journaliste pour France Inter, le magistrat pourrait décider de poursuivre les élèves pour « intrusion dans un établissement scolaire ».

 

 

Pour les sept autres lycéens sui n’ont pas été présenté devant le juge : cinq gardes à vue ont été prolongées, une autre a été levée et un lycéen devrait être convoqué prochainement, 

Des parents d’élèves mécontents

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