* Programme UMP pour l’école. C’est parti pour un nouveau corps de professeurs ?
Et de reprendre des propositions que l’on trouve à la CFDT et à l’UNSA... Comme quoi...
AFP - L'UMP, qui organise ce mardi après-midi une convention sur l'éducation, veut "revoir" les "obligations de service" des enseignants via "un nouveau statut" pour intégrer dans leurs missions "l'accompagnement" (tutorat...).
"Il faut réfléchir à un nouveau statut des enseignants qui permette d'intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l'accompagnement: tutorat, orientation, concertation", peut-on lire parmi les 30 propositions qui seront rendues publiques lors de cette convention "Du savoir pour tous à la réussite de chacun".
Cette redéfinition des missions des enseignants "pourrait aboutir", suggère le parti présidentiel, à "la création d'un nouveau corps qui concernerait les candidats à l'actuel Capes et qui serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice, sur la base du volontariat".
L'UMP préconise aussi la mise en place d'une évaluation des enseignants "par le chef d'établissement", s'appuyant sur "une dimension qualitative", "qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves".
Dans les "grands établissements", un "responsable disciplinaire" ou "chef de département pour chaque ensemble disciplinaire", désigné parmi les enseignants, "pourrait animer l'équipe de professeurs de sa discipline et participer à leur évaluation". Ce responsable accompagnerait les jeunes enseignants "au début de leur parcours" et "serait le responsable du travail en équipe au sein de la discipline".
Après la réforme de l'autonomie des universités, l'UMP entend renforcer "l'autonomie" des établissements scolaires avec la possibilité pour le principal et le proviseur, "mais aussi, à terme, le directeur d'école", de "recruter librement" son équipe enseignante et d'administration.
* Mais aussi, tout ce qui court depuis plusieurs années :
(suite de l’AFP)
Elle veut en outre donner un "statut juridique" aux établissements de premier degré et à leur directeur pour permettre "une gestion pédagogique moderne et efficace".
Parmi les autres mesures, l'UMP confirme sa volonté d'allonger l'année scolaire de "deux semaines", à nombre total d'heures de cours constant, de rendre obligatoire, après concertation, "la semaine de quatre jours et demi" et de passer du collège unique au "collège pour tous", avec "une plus grande personnalisation des parcours" (par exemple des "classes métiers-études dès 14 ans", à l'image du sport-études).
Au lycée, tous les cours pourraient être supprimés le samedi matin. Afin d'instaurer une "vraie mixité sociale" à l'école, l'UMP veut expérimenter des établissements scolaires par classes (exemple: un collège avec des 6e et 5e et un autre regroupant tous les 4e et 3e de l'agglomération).
Pour les plus petits, l'UMP veut, pour les deux-trois ans, "encourager la création de jardins d'éveil", des structures intermédiaires entre la crèche et l'école maternelle, rendre l'assiduité "obligatoire" pour les élèves de maternelle et encourager l'apprentissage de l'anglais dès trois ans.
Pour les étudiants, l'UMP propose de créer "un prêt à taux zéro" d'un montant maximal de 20.000 euros, "à remboursement différé" et en fonction du revenu.
On attend avec impatience les propositions socialistes... pour voir si elles sont franchement différentes.
Un nouveau statut de l'enseignant version UMP inquiète les syndicats
Le parti présidentiel a notamment proposé de «revoir» les «obligations de service» des enseignants en y intégrant «l’accompagnement», comme le tutorat.
L’UMP a provoqué l’inquiétude des syndicats de l’éducation en proposant mardi de «revoir» les «obligations de service» des enseignants via «un nouveau statut» qui permettrait d’intégrer dans leurs missions «l’accompagnement», comme le tutorat.
Il s’agit d’une des 30 propositions du parti présidentiel pour sa convention sur l’éducation, organisée au théâtre Bobino à Paris et destinée à alimenter le projet du futur candidat Nicolas Sarkozy.
«Il faut réfléchir à un nouveau statut des enseignants qui permette d’intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l’accompagnement: tutorat, orientation, concertation», prône l’UMP.
Aujourd’hui, dans le secondaire, un professeur doit assurer 15 heures de cours par semaine s’il est agrégé et 18 heures s’il est certifié, selon un décret de 1950 sur les missions des enseignants. La redéfinition de ces missions «pourrait aboutir» à «la création d’un nouveau corps qui concernerait les candidats à l’actuel Capes et serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice, sur la base du volontariat». «Cette mesure, si elle était retenue par Nicolas Sarkozy» pour la présidentielle, serait applicable à compter du concours 2013 du Capes, a indiqué à l’AFP la présidente UMP de la commission des Affaires culturelles et de l’Education de l’Assemblée, Michèle Tabarot.
Ceux qui enseignent déjà pourraient eux-aussi, s’ils le souhaitent, opter pour ce nouveau statut en échange d’une «revalorisation de leur rémunération», a précisé Michèle Tabarot.
Le projet 2012 de l'UMP