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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 09:06
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La gauche hégémonique chez des enseignants du public crispés

 

Les enseignants ont l'intention de voter massivement et efficacement à gauche. C'est la principale leçon du sondage réalisé par l'IFOP pour Le Monde. Au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril, 46 % des 712 enseignants représentatifs interrogés du 13 au 15 février, comptent voter pour le candidat socialiste François Hollande. Et au second tour, 79 % de ces enseignants du primaire, des collèges et des lycées ont l'intention de faire ce même choix. Le candidat Nicolas Sarkozy, lui, recueillerait 12,5 % de leurs suffrages au premier tour du scrutin et 21 % au second. Voici les sept leçons qui se dégagent de cette enquête, à 60 jours du premier tour.

 

 

Sondage IFOP pour "Le Monde"

Sondage IFOP pour "Le Monde"DR

 

  • Un antisarkozysme virulent

"Il n'y a pas d'autre catégorie professionnelle où 8 électeurs sur 10 ont l'intention de voter pour un même candidat au second tour. En 2007, les agriculteurs avaient opté à 70 % pour M. Sarkozy, et c'était exceptionnel", rappelle Jérôme Fourquet, directeur du département opinions à l'IFOP.

Double prouesse, donc, pour le candidat socialiste. D'abord parce que ce taux est très élevé. Ensuite parce que François Hollande peut se targuer d'avoir réconcilié le corps enseignant avec le PS. Ses 46 % d'intentions de vote au premier tour sonnent comme une vraie victoire, si l'on se souvient que Ségolène Royal n'avait recueilli que 31,5 % du suffrage enseignant en 2007 et Lionel Jospin, 16 % en 2002.

"Cette catégorie professionnelle, championne de la dispersion des voix aux deux précédents [scrutins] présidentiels, a décidé cette fois de jouer l'efficacité pour être sûre de ne pas retrouver Nicolas Sarkozy", estime l'analyste. Plus que d'une adhésion au projet socialiste, François Hollande bénéficie de la volonté d'en finir avec ce que les enseignants estiment être la "casse de l'école".

  • Le vote Sarkozy de 2007 se disloque

En 2007, 18 % des enseignants ont voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour. Seuls 68 % d'entre eux se disent prêts à refaire ce choix. Les "transfuges" vont majoritairement vers François Bayrou et François Hollande. "Preuve qu'en 2007, le candidat UMP avait rassemblé au-delà de son électorat classique", rappelle Jérôme Fourquet.

Il y a cinq ans, à même distance du scrutin, "Le Monde de l'éducation" avait commandé un sondage identique à l'IFOP. C'était déjà Jérôme Fourquet qui l'avait administré, et il rappelle que, "à cette époque, ils étaient 19 % à avoir l'intention de voter pour [M. Sarkozy], contre 31 % pour la candidate socialiste et 27 % pour François Bayrou". Ces intentions s'étaient vérifiées, le candidat du MoDem enregistrant toutefois, le jour du vote, 3 points de plus qu'au moment du sondage.

  • Le modernisme perçu comme du libéralisme

Durant son quinquennat, le chef de l'Etat semble avoir "grillé" ses idées forces. Ainsi, en 2007, 51 % des enseignants étaient plutôt favorables à l'autonomie des établissements. Ils ne sont plus que 32 % aujourd'hui. En 2007 encore, 27 % étaient favorables à l'idée de donner des pouvoirs renforcés aux chefs d'établissement en ce qui concerne le recrutement et la notation des enseignants. Ils ne sont plus que 16 %.

Il y a cinq ans, M. Sarkozy portait le retour de l'autorité. Les enseignants lisaient ses propositions comme un moyen de moderniser le pays. Aujourd'hui, la grille de lecture a changé. "Ils y voient la casse d'un système. La volonté de construire une école libérale à l'anglo-saxonne, avec une concurrence entre établissements, de moins en moins de moyens et bientôt un changement de définition de leur métier", analyse Patrick Gonthier, secrétaire général de l'UNSA, l'une des deux fédérations d'enseignants.

"Le bilan du quinquennat en matière scolaire, résume-t-il, c'est la réforme de la formation des maîtres, qui fait l'unanimité contre elle, la disparition de 60 000 postes, le pseudo-choix des collèges et lycées pour les familles, la mise en place d'une semaine de quatre jours en primaire, un discrédit général des résultats des évaluations, et une réforme du lycée contestée."

>> Sur la réforme de la formation des maîtres, lire aussi les témoignages : "Mes élèves sont les vrais perdants de la réforme de la mastérisation" et l'article du Monde Le réquisitoire de la Cour des comptes contre la réforme de la formation des enseignants

  • Privé-public, un vrai clivage

Quand on additionne les intentions de vote Front de gauche et PS, on arrive à 61% dans l'enseignement public et à 31 % dans le privé. Les enseignants du privé partagent équitablement leurs voix entre François Bayrou (29 %), Nicolas Sarkozy (28 %) et François Hollande (27 %). Au second tour, ils voteraient à 54 % en faveur de M. Hollande, contre 83 % dans le public. Les enseignants du privé ont moins peur de M. Sarkozy et de ses propositions que ceux du public. L'autonomie, ils la vivent déjà au quotidien puisque leurs chefs d'établissement disposent de cette marge de manœuvre et choisissent déjà leurs enseignants.

"Le clivage entre le privé et le public a toujours structuré le paysage éducatif français. Pendant des années, le PS et le PC se sont partagé le vote des enseignants du public, le PC recueillant jusqu'à 25 % du vote des instits, et l'enseignement privé, lui, votant plus largement à droite", rappelle l'historien Claude Lelièvre. A quoi Jérôme Fourquet ajoute que "les profs du privé votent comme les Français" et que "la vraie spécificité, dans ce pays, ce sont les enseignants du public". L'écart de comportement entre ces deux catégories lui fait ajouter qu'elles répondent tout simplement "comme deux professions différentes".

>> Lire aussi les témoignages : "J'ai l'impression qu'on m'empêche de bien faire mon métier"

  • Les 60 000 postes laissent dubitatifs

Un enseignant sur deux ne croit pas que M. Hollande tiendra sa promesse, et près d'un sur cinq (18 %) est, de toute façon, opposé à cette mesure. Si l'on s'arrête aux seuls enseignants du secondaire, 22 % sont contre, auxquels il faut ajouter les 12 % qui ne se prononcent pas. Nouvelle preuve que "l'antisarkozysme" est plus fort que l'adhésion au projet socialiste. Fragilisés et peu sûrs d'eux, les enseignants n'ont pas non plus envie de rester plus longtemps dans les classes, ce qui pourrait poser problème au Parti socialiste qui veut faire changer les pratiques.

>> Lire aussi sur le sujet : Tout ce qu'on sait aujourd'hui sur les 60 000 postes

  • François Bayrou loin des scores de 2007

Le candidat du MoDem arrive en deuxième position avec 19 % des intentions de votes. A la même époque en 2007, il était crédité de 27 %. En fait, M. Bayrou ne conserve que 46 % de son électorat de 2007. Et 35 % de ceux qui l'avaient alors choisi ont l'intention, cette fois, de voter François Hollande.

En 2007, François Bayrou avait profité de la mauvaise image de la candidate socialiste chez les enseignants. Comme le dit l'historien Claude Lelièvre, "les enseignants percevaient Ségolène Royal comme une ministre de la famille égarée rue de Grenelle".

Pour "parfaire" encore son image auprès d'eux, elle avait déclaré lors de la campagne, filmée àson insu, que les enseignants devraient assurer 35 heures de présence dans les établissements.

 

 

 

 

Par ailleurs, cela montre que le programme sur l'éducation présenté par François Bayrou le 4 février n'a pas forcément convaincu les enseignants. Ce programme, très républicain, semble s'adresser aux premiers de classe, à qui il offrirait un baccalauréat d'excellence.

 

La suite...

commentaires

V
<br /> Le privé choisit ses profs, ses objectifs , ses élèves aussi... Ceci fait une grande différence. Les parents sont un peu plus exigeant sur le  comportement de leurs enfants quoique celà<br /> change aussi, signe du temps de l'enfant dictateur .<br />
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