Suite à la mobilisation de l’année dernière pour le maintien du dispositif des Rased dans les écoles, le ministère de l’éducation nationale à reçu, le 31 mars, à leur demande, les organisations syndicales, les associations professionnelles et les associations de parents d’élèves pour faire le point sur la situation actuelle et sur les engagements qui leur avaient été donnés…
Pour elles, le ministère manifeste toujours la volonté de soutenir l’existence des aides spécialisées à l’école. Mais au plan local, nombre d’inspecteurs s’avèrent en contradiction avec ces orientations. Dans certains départements, on est même allé au-delà des simples suppressions annoncées… Il est parfois difficile dans certaines régions de remplir les missions d’éducation auprès d’élèves qui manifestent de grandes difficultés. Sur le terrain, les missions de prévention dont sont investis les Rased sont menacées par leur disparition programmée… D'ailleurs le ministère reconnaît des inégalités de l’offre sur le territoire national, mais est dans l’impossibilité d‘évaluer les vraies exigences. Alors qu’il faudrait répondre à des besoins grandissants, le nombre de postes est passé de 14 844 en 2008 à 12 890 actuellement.
Mais plus grave est la diminution dramatique de l’offre de formation… Si on ne forme plus des maîtres spécialisés et avec le non remplacement des partants, le corps va finir par disparaître… La réunion du 31 mars avait pour but de stabiliser le dispositif et de rediscuter des moyens de formation. A l’augmentation de l’insécurité et à l’illettrisme le MEN n’a apporté aucune réponse.