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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:44
 
      Quelles sont les avancées de la loi de refondation de l’école ?
Elle a remis l’école au cœur du débat public. Nous étions dans une sorte de léthargie éducative. Elle a permis de remettre l’école au cœur de notre démocratie. Certaines mesures, comme le dispositif « plus de maîtres que de classes », la mise en place d’un parcours artistique et culturel, la systématisation de la découverte des métiers sont de bonnes avancées.
 
Et les lacunes ?
Certains points demeurent problématiques. En ce qui concerne la formation des enseignants, le concours reste au milieu des deux années de master, avec le danger de la juxtaposition d’une année de bachotage et d’une année de stage. De plus, on n’accorde pas suffisamment de place à la réflexion pédagogique et il n’y a aucune impulsion significative en matière de formation continue. Et puis, alors qu’on parle de refondation – c’est un mot très fort -, on ne touche pas aux deux vaches sacrées qui structurent le système : d’une part, la classe homogène avec l’illusion que tous les élèves peuvent toujours faire la même chose en même temps et la marginalisation de l’entraide et la coopération entre élèves de niveaux différents. D’autre part l’évaluation et le bac, avec un système dans lequel on accepte sans sourciller qu’un 13 en physique compense un 7 en français !
 
Pourquoi ces statu quo ?
La concertation qui a précédé la loi est restée très institutionnelle. Il y a eu peu de place pour les propositions innovantes. Avec un écart important entre le discours du ministre, prônant l’audace, et la méthode qui est restée celle de l’aménagement de l’existant. La promesse de la refondation n’a pas été tenue. On ne s’interroge pas sur les finalités de l’école, on ne remet pas en cause les modèles pédagogiques traditionnels, le système de compétition et d’évaluation, alors que ce sont que des modalités historiques largement dépassées, nullement des choses immuables. Il me semble que les gestionnaires ont finalement pris le dessus sur visionnaires.
 
Mais le changement provoque des résistances. La réforme des rythmes le montre…
Rappelons que c’est Xavier Darcos qui a supprimé une demi-journée de classe, à la hussarde, avec une relative complicité de l’opinion publique. C’est difficile, ensuite, de revenir en arrière. Le ministre a eu ce courage, mais le décret est maladroit et trop restrictif. On sait, en effet, que le mercredi n’est pas la meilleure solution si on veut vraiment une semaine équilibrée. C’est la coupure du week-end qui est très nocive : les enfants se couchent tard le vendredi, le samedi et le dimanche et commencent la semaine fatigués. En ajoutant le mercredi, les enfants sont encore plus fatigués. Par ailleurs, les plages horaires quotidiennes de 45 minutes confiées aux municipalités ne permettent pas d’organiser des activités éducatives de qualité. Il y avait bien d’autres possibilités qui ont été trop vite écartées. Et puis, on s’est focalisé sur le temps, indépendamment du contenu des activités, de l’articulation pédagogique entre scolaire et périscolaire. 
 
Mais il y a aussi des difficultés financières…
Même si le ministre a promis de reconduire le fonds d’amorçage, l’écart risque de se creuser entre les municipalités. Je milite depuis longtemps pour un système de péréquation qui permettrait de doter les écoles de manière équitable.
 
Certains maires refusent d’appliquer la réforme. Qu’en pensez-vous ?
Tout simplement qu’en République ce n’est pas possible ! La loi doit être respectée. L’Etat ne doit pas pour autant les sanctionner mais les aider. Il me semble qu’un nouveau décret, plus souple, avec des ouvertures significatives, pourrait apaiser la situation et permettre de préparer une rentrée 2014 sereine, avec de véritables concertations.
 
On parle du départ de Vincent Peillon…
 
La suite..

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