Et si les enseignants prenaient en charge les activités péri-éducatives ? Alors que de nombreuses collectivités s’arrachent les cheveux autour du recrutement d’animateurs pour encadrer les enfants sur le temps de journée libéré avec la réforme des rythmes scolaires, le maire de Gonesse (Val d’Oise) a osé cette proposition. Et il semble que les enseignants de sa commune soient partants.
Samedi dernier, deux jours avant le déplacement de Vincent Peillon dans la ville pour inaugurer l’école Roger-Salengro, Gonesse a tenu ses Assises sur la réforme des rythmes scolaires et la refondation de l’école. Devant les participants, Jean-Pierre Blazy, député-maire socialiste de la commune a officiellement proposé aux enseignants d’encadrer les enfants sur les activités péri-éducatives qui seront mises en place dès la rentrée. Une opportunité qui se fera sur la base du volontariat et qui sera rémunérée en heures supplémentaires par la mairie.
Objectif : proposer des activités de qualité
« Nous voulons proposer un temps éducatif de qualité avec un vrai contenu, sinon ça n’a pas d’intérêt », explique Jean-Pierre Blazy. Sous-entendu, pas question d’organiser un système de garderie ou d’étude tel qu’il existe aujourd’hui après les cours. Le maire envisage plutôt « des activités culturelles, sportives mais aussi un apprentissage de la civilité, de la citoyenneté ou encore une éducation à l’alimentation ». Autant de propositions qui nécessitent, selon lui, un personnel très qualifié. « Nous avons des intervenants en sport, pour les activités culturelles, mais les enseignants sont aussi compétents », observe l’élu.
Pour Gonesse, l’enjeu dépasse la seule question des rythmes. « Cela doit favoriser la réussite éducative de nos élèves sur un territoire de banlieue », rappelle l’élu. L’ambition c’est aussi de donner accès à tous les enfants à de nouvelles activités, quelle que soit leur origine sociale, puisqu’elles seront gratuites pour tous.
Rémunéré une trentaine d'euros de l'heure