L’évaluation nationale des CE1 a commencé hier. Une démarche critiquée par nombre d’enseignants.
L’évaluation nationale des élèves des classes de CE1 dans les écoles primaires de l’Hexagone a commencé hier malgré les réticences de nombreux enseignants. Le scepticisme est tel que la CGT Éduc’Action et SUD éducation 92 ont appelé les enseignants à faire grève plutôt qu’à participer à ce test national basé « sur une logique de performance et de mérite », qui pourrait déboucher sur une « mise en concurrence des écoles ». Le Snuipp, principal syndicat du primaire, n’appelle pas au boycott mais n’en tient pas moins un discours très critique contre cette initiative.
« Les enseignants ont un double sentiment. Ils ont un gros doute sur son caractère scientifique. Les résultats de l’évaluation des CM2, qui était organisée en janvier, sont si mauvais – les exercices étaient mal calibrés, trop difficiles ou faisant appel à des notions pas encore enseignées – que le ministère les a changés. Les enseignants doutent aussi de l’utilité de la démarche », révèle Gilles Moindrot, secrétaire général du Snuipp. Pour savoir si le système éducatif fonctionne, le syndicat prône un travail à partir d’un échantillon d’élèves, tous placés dans les mêmes conditions et en présence d’examinateurs.