Retour sur la réforme de la gouvernance de l’éducation nationale
Le ministre Luc Chatel a mis la dernière main à la réorganisation de l’Education nationale, qu’il veut rendre «plus efficace». Un décret publié jeudi renforce les pouvoirs des recteurs : ils vont avoir une équipe et diriger toute «la chaîne de commandement».«Aujourd’hui, la répartition des tâches se fait à la louche, a expliqué, mercredi, Luc Chatel. Il y a d’un côté les tâches nobles, le lycée qui revient au recteur et, de l’autre, le primaire et le collège, de la responsabilité de l’inspecteur d’académie. Mais il n’y a pas toujours de coordination des politiques académiques, basées sur les résultats.»
Désormais, le recteur sera «le pilote» sur tous les sujets et les inspecteurs d’académie deviennent ses adjoints. A terme, toutes les académies devront signer des contrats d’objectifs de quatre ans avec le ministère. Cette année, sept tentent l’expérience. En 2011, un «système d’évaluation annuelle» des recteurs a été mis en place et l’on a introduit, dans leur indemnité de responsabilité, une part variable qui est fonction «de leur manière de servir et des objectifs atteints», allant jusqu’à 7 000 euros par an.