La Commission Education du Parti de Gauche a reçu le 20 février à l'Usine deux représentantes de cette fédération.
L'échange a porté sur le projet politique du PG pour l'école et plus particulièrement concernant les dispositifs de soutien et d'accompagnement au travers du travail des maitres E et de l'enseignement spécialisé (SHS).
Nous avons pu ensuite visionner le film de Pierre de Nicola sur l'aide rééducation en RASED, qui fait l'objet de projections publiques qui remportent à chaque fois un grand succès.
La formation et l'action du rééducateur, déjà instituteur ou professeur des écoles, est complexe et exigeante. C'est un passeur entre trois univers : cognitif de l'école, culturel de la famille et celui de l'enfant dans le respect de son temps personnel de développement (capacités à symboliser, à prendre de la distance sur les événements, sa qualité d'écoute psychique, ses possibilités de mises à distance de ses angoisses…).
Le film montre le fonctionnement du réseau d'aide et les liens avec le psychologue scolaire, le rééducateur (maître G), l'équipe éducative, les parents.
Il présente de nombreuses séances réelles ou en situation d'apprentissage qui mettent en oeuvre des jeux de fiction, de la créativité (marionnettes) dont l'objectif est d'aider l'enfant à devenir sujet de son propre développement au travers de la médiation corporelle, du non-verbal (jeu de domino)…
Le but est d'accueillir ce que l'enfant ne peut dire ailleurs qu'au travers du jeu (JE), et donc à faire avec ce qui lui manque, à prendre des risques, à se montrer pour accueillir l'angoisse, les peurs ; redonner de la confiance en soi et donc dans les apprentissages ; socialiser, selon le postulat qu'il n'y a pas de différence entre les enfants qui soit innée.
De nombreuses interviews de chercheurs, de pédagogues et de spécialistes de l'enfance éclairent le film (comme Boris Cyrulnik), qui dénonce la menace de disparition du rased du paysage éducatif au regard des dernières orientations des politiques éducatives du gouvernement actuel.
Notre volonté est de maintenir et de relancer une politique de recrutement de l'aide scolaire en fonction des besoins pour ces types de postes qui sont actuellement attaqués par des redéploiement ou des refus de reconduction ou de remplacement de façon plus ou moins violentes selon les recteurs d'académie, sans respect du terrain ni des enfants concernés.
