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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:27

In Le Monde

 

La nuit passée, les enfants n'auront pas été les seuls à avoir eu un sommeil agité à l'idée de retourner sur les bancs de l'école. Près de 16 000 nouveaux professeurs stagiaires, ayant réussi le concours en 2010, vont devoir enseigner à temps plein sans n'avoir jamais été confronté à une salle de classe.

 

 

"On n'imaginerait pas former des pilotes de ligne ou des médecins de cette façon", s'est indigné Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d'établissement, sur RTL. Violaine, professeur stagiaire, s'imagine elle "affronter une classe tel le gladiateur, sans filet, face aux fauves".

  • Le calendrier de la mastérisation, source du problème

Jusqu'à cette année, tout étudiant postulant au Capes (Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré) ou au CRPE (Concours de recrutement des professeurs des écoles) devait avoir au minimum un bac +3. Une fois reçu au concours, après une année de préparation, il effectuait une année de formation rémunérée en alternance, jonglant entre 6 à 8 heures par semaine d'enseignement en classe et le reste du temps en cours théorique à l'IUFM. Or, ce sas de préparation a été supprimé pour laisser place à la mastérisation.

Cette réforme, lancée en 2008, exige un niveau master (bac +5) pour se présenter aux épreuves. Désormais, la formation pédagogique et les stages pratiques seront effectués en amont, au sein de nouveaux masters préparant à des concours revus et corrigés. Ces masters ouvriront à la rentrée 2010, même si les étudiants pourront toujours se présenter au concours avec un master "classique", sans spécialisation en enseignement.

Le cru 2010 des professeurs stagiaires se retrouve donc dans une situation inédite. Dernière cohorte à passer le concours, ils ne bénéficient ni de l'année en alternance en IUFM, ni de la formation pratique en master, ces derniers n'existant pas encore.

Cette année de transition concerne 7 165 enseignants dans le primaire et 8 300 professeurs dans le secondaire. "C'est la première fois que l'on voit aussi massivement des professeurs commencer à enseigner sans formation", explique Patrick Rayou, sociologue de l'éducation.

  • Un système de tutorat contesté

Les syndicats n'ont pas tardé à dénoncer un "lâchage" sans formation des professeurs stagiaires, ce que le ministre de l'éducation, Luc Chatel, a réfuté. "Je suis très surpris que l'on s'inquiète pour les stagiaires. Quand vous allez à l'hôpital, vous appelez bien docteur un étudiant en médecine", s'est exclamé le ministre sur France Inter.

Bien qu'ayant reconnu que cette année de transition était "un peu compliquée à gérer", le ministre a mis en avant un système d'accompagnement pour aider les nouveaux enseignants. Principale mesure, le tutorat, où chaque jeune professeur serait "coaché" par un enseignant expérimenté contre une prime de 2 000 euros. Mais à l'appel de la FSU, de nombreux professeurs refusent de devenir tuteur afin de protester contre les conditions d'entrée dans le métier de leurs jeunes confrères. Nombre d'entre eux se retrouvent donc sans tuteurs. "Mais les professeurs expérimentés ne laisseront pas tomber les jeunes", rassure Patrick Rayou.

  • Une pré-rentrée inégale en fonction des rectorats

Autre nouveauté mise en avant par le ministre, des journées d'accueil dans les rectorats. Ce dispositif d'accueil a vite été rebaptisé "kit de survie" par les stagiaires, certains d'entre eux recevant des DVD pour apprendre à gérer une classe, au lieu des cours traditionnels sur le sujet. Pascal, nouvel enseignant, a ainsi pu suivre des modules "intéressants" sur l'autorité et la gestion d'une classe, "exposés ordinairement en une trentaine d'heures, dixit les conférenciers, mais réduits à deux heures trente".

Cette faible formation en amont fait le bonheur des préparations privées. ForProf a ainsi proposé des stages de cinq jours "de prise en main et de gestion de votre première classe" durant le mois d'août contre 600 euros. Un stage qui pourra se prolonger lors des vacances de Toussaint avec le module "bien vivre sa classe", pour le même prix. Chez Prepa public, on pouvait trouver avant la rentrée un module de deux jours d'"aide à la prise de fonction" pour les professeurs des écoles (210 euros).

  • Un emploi du temps plus chargé

Contrairement à leurs prédecesseurs qui assuraient 6 à 8 heures d'enseignement par semaine, les stagiaires devront travailler à temps plein dans le secondaire, c'est-à-dire 16 heures de cours, auxquels se rajoutent dans la plupart des rectorats deux heures de formation à l'université. "La première année est la plus coûteuse en termes de temps de préparation des cours", explique Patrick Rayou. "Avec le doublement des heures de cours, on peut craindre des difficultés chez certains stagiaires qui auront une capacité de récupération et de recul moindre par rapport à leurs premières expériences d'enseignement."

Là encore, l'organisation de l'emploi du temps est laissée à l'appréciation des rectorats. Dans certaines académies, les stagiaires feront leurs heures de formation chaque semaine, sur leur journée de repos hors week-end. Dans d'autres, les heures seront regroupées pour former des semaines de stages. Enfin, certains recteurs ont décidé de regrouper les heures de formation en stage de début d'année, les jeunes enseignants n'arrivant en classe qu'après les vacances de la Toussaint.

 

La suite....

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