Nouvelle étape ce 25 novembre dans la lutte des étudiants qui traverse toute l’Italie. La réforme de l’éducation a encore une fois été stoppée. Le gouvernement a renoncé à la voter devant la montée de la révolte, et l’université de la Sapienza de Rome a renoncé de son côté à ouvrir l’année universitaire.
Au fil des journées de mobilisation, ce mouvement étudiant apparaît de plus en plus nettement comme la première réponse à la crise. L’intensité de la lutte, l’indignation et la rage ébranlent constamment le pays depuis maintenant deux ans.
Comme il n’est pas possible de rendre compte des centaines d’actions, parades, flash mobs et occupations qui se sont produits partout dans la période récente, nous nous en tiendrons à ce qui s’est passé aujourd’hui, en retenant en particulier les éléments qui émergent des dernières luttes menées en Europe. L’Italie n’est pas un cas isolé, loin s’en faut. En Grande-Bretagne et en France, on a vu au cours des derniers mois des flots d’étudiants, souvent très jeunes, défiler dans les rues et revendiquer le futur. L’assaut du futur est lancé !
Il suffit de participer aux manifestations, occupations ou AG, en Grande-Bretagne ou en Italie, pour voir immédiatement que les étudiants mobilisés sont très jeunes. Les adolescents ne protestent pas seulement parce qu’ils veulent un autre lycée ou une autre université, mais aussi parce qu’ils voient très bien à quel point leur condition est amenée à se transformer radicalement avec les plans d’austérité européens et la réforme de l’éducation. Les coupes budgétaires et le processus de Bologne sont l’autre face de la pièce.
Les jeunes défilent inlassablement dans les rues, avec détermination, force et rage. Leur joie et leur entêtement surprenants témoignent d’une intensité supérieure à l’« onda anomala » de 2008. Le combat est plus large et met en évidence l’impuissance du gouvernement. Les actions « Samba » et « Book Block », les manifs sauvages, les occupations de centres de décision ou de monuments symboliques [et de lieux centraux de l’économie du tourisme, ndr], mais aussi les blocages de flux tels que les rues, gares, aéroports ou ports ne laissent aucun doute : ce sont les pratiques d’un mouvement contre la crise !
Les étudiants italiens refusent d'anesthésier leur université (dossier de Sauvons l'niversité)