24 mars 2010
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Peush (Claude) est la bonne âme qui nourrit inlassablement la rubrique Revue de Presse. Merci à lui pour ce travail de fourmi-poète et son hommage à Jean Ferrat.

Perdue dans les méandres des horizons lointains
Lovée dans les plis d’une ramure ardente
Flamme et fruit d’un orage de pierres en glisse sur la pente
Pour celles et ceux qui la voyaient encore elle était puit de lierres
Éboulis et gravats ou roncières
Une Rature en sursis
Un trait sur la verdure en passe de s’effacer
Une cabane

Un repaire de vipères
Un repère révolu d’une époque oubliée
Un sourire fané aux lèvres des prairies
Une histoire engloutie
Poussiéreuse ou pourrie
Une feuille morte accrochée aux branches du chemin
Une cabane
Perdue dans les méandres des horizons lointains
Sous sa toiture repliée semblable aux ailes des mouettes à la dérive flottantes sur les eaux
Sous les cendres glacées d’un âtre humide et vermoulu
Dans une boîte en fer cachée derrière une brique descellée
Deux pistolets rouillés, des cartouches, un couteau,
Une lettre moisie annonce la fin d’une guerre
L’espoir de voir le malheur au bout d’une corde être pendu

Une cabane
Une bergerie
Le gîte ancien d’une bande de loups
Que les murs de la ville en verbe rouge sur la nuit
Annonçaient enragés
À qui il fallait tordre le coup
Une cabane
Perdue dans les méandres des souvenirs lointains
Conserve sous ses feux éteints un incendie
Lové dans les plis d’une ramure ardente
Flamme et fruit d’un orage de pierres en glisse sur la pente
C’est sur son seuil par temps de paix
Que s’arrêtât une saison un poète
Qui dessinait les jours de souffle et de grands vents
En accrochant aux branches des arbres les soies et brosses de ses pinceaux
Trempés dans les ocres des crêtes
Enduits des rouges et verts des ruisseaux
La montagne était belle et le bruissement des herbes reprit en chant
Avait beaucoup de mal à imaginer que l’automne pouvait arriver
Texte : Peush
Photo : Pascale Angelosabto

Cabane
Perdue dans les méandres des horizons lointains
Lovée dans les plis d’une ramure ardente
Flamme et fruit d’un orage de pierres en glisse sur la pente
Pour celles et ceux qui la voyaient encore elle était puit de lierres
Éboulis et gravats ou roncières
Une Rature en sursis
Un trait sur la verdure en passe de s’effacer
Une cabane

Un repaire de vipères
Un repère révolu d’une époque oubliée
Un sourire fané aux lèvres des prairies
Une histoire engloutie
Poussiéreuse ou pourrie
Une feuille morte accrochée aux branches du chemin
Une cabane
Perdue dans les méandres des horizons lointains
Sous sa toiture repliée semblable aux ailes des mouettes à la dérive flottantes sur les eaux
Sous les cendres glacées d’un âtre humide et vermoulu
Dans une boîte en fer cachée derrière une brique descellée
Deux pistolets rouillés, des cartouches, un couteau,
Une lettre moisie annonce la fin d’une guerre
L’espoir de voir le malheur au bout d’une corde être pendu

Une cabane
Une bergerie
Le gîte ancien d’une bande de loups
Que les murs de la ville en verbe rouge sur la nuit
Annonçaient enragés
À qui il fallait tordre le coup
Une cabane
Perdue dans les méandres des souvenirs lointains
Conserve sous ses feux éteints un incendie
Lové dans les plis d’une ramure ardente
Flamme et fruit d’un orage de pierres en glisse sur la pente
C’est sur son seuil par temps de paix
Que s’arrêtât une saison un poète
Qui dessinait les jours de souffle et de grands vents
En accrochant aux branches des arbres les soies et brosses de ses pinceaux
Trempés dans les ocres des crêtes
Enduits des rouges et verts des ruisseaux
La montagne était belle et le bruissement des herbes reprit en chant
Avait beaucoup de mal à imaginer que l’automne pouvait arriver
Texte : Peush
Photo : Pascale Angelosabto