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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:31

In Sciences2

 

 

Ce soir François Hollande va tenter de résoudre un «problème de compréhension», avance Vincent Peillon, le responsable du pôle éducation, enseignement supérieur et recherche du candidat socialiste.

 

Dans son discours à Nancy, et lors de son déplacement dans les Vosges, il doit exposer son programme sur l’Université et la recherche qui fait l’objet d’un vif débat, à gauche et entre universitaires et scientifiques.

François Hollande devrait annoncer la tenue d’assises, débouchant «dès l’automne» espère Peillon sur une nouvelle «loi-cadre» pour l’enseignement supérieur, à la place de la LRU votée en 2007. Mais aussi la création de «5.000 postes en cinq ans», la réforme du Crédit d’Impôt Recherche pour le conditionner à l’embauche de titulaires d’une thèse, le «rééquilibrage» des crédits entre les appels d’offres (Agence nationale de la recherche) et les crédits de base des laboratoires…

Cela suffira t-il à rétablir la confiance entre le candidat socialiste et ce milieu peu nombreux mais influent ? Pas sûr. Les origines du fameux «problème de compréhension» sont profondes. Elles se traduisent par des paroles vives de la part des universitaires et scientifiques qui se sont mobilisés lors du mouvement de 2009, la plus longue grève d’universitaires depuis 1968.

 

Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-3, écrit une lettre salée à Hollande . Les animateurs du mouvement de 2009, soutenus par Sauvons l’Université et Sauvons la Recherche, expriment dans «L’Appel du 23 février» leur volonté de voir les revendications de 2009 écoutées par le pouvoir politique.

 

Cet après-midi, à l’Institut Cochin, une brochette d’universitaires et de scientifiques fera la promotion du texte de deux neurobiologistes, Yehezkel Ben-Ari, grand prix de l’Inserm et Joël Bockaert, de l’Académie des sciences, qui réclame la mise à bas de l’ensemble des réformes sarkozystes. Le C3N (le Comité national du Cnrs et ses conseils scientifiques) déclare: «Contrairement à ce que disent François Hollande et Nicolas Sarkozy, la réforme de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche n’est pas une réussite !».

Pourquoi «nous prête t-on des propos qui ne sont pas les nôtres?», s’interroge Peillon. Qui affirme avoir été «choqué par la lettre d'Anne Fraïsse, les gens ne s'écoutent plus, il y a des préjugés. Il faut dépasser cela, retisser les liens après les traumatismes.» Les traumatismes ? Peillon précise: «je suis frappé de voir à quel point le milieu est profondement atteint, y compris dans son intégrité morale, sa vocation, par les réformes et le discours de Sarkozy, les mécanismes de mise en concurrence qui ont créé aussi des fractures en fonction des positions des uns et des autres dans le nouveau système. Il faut reconstruire de la cohesion, au bénéfice du plus grand nombre». Reformes

  

L'analyse de Vincent Peillon n'est pas fausse. Mais très incomplète, voire un peu faux cul. C’est le résultat des divisions qui ont traversé la gauche - les positions du PCF, du parti de gauche et des écologistes ont été beaucoup plus nettes dans leur soutien au mouvement de 2009 et la dénonciation des structures mises en place par le pouvoir -  mais aussi le PS, les universitaires et scientifiques durant cinq ans.

 

Des universitaires, proches ou membres du PS, n’ont pas caché qu’ils partageaient certaines réformes. Le premier directeur de cabinet de Valérie Pécresse, Philippe Gillet qui  a joué un rôle important dans le jury des IDEX, ne s’était-il pas engagé pour Ségolène Royal ?

 

Les annonces de «milliards supplémentaires», à distribuer par des appels d’offres compétitifs, avec gagnants et perdants, ont certes opposés ceux qui espéraient faire partie des premiers - les universités «intensives en recherche» - et les autres - les petites, les sciences humaines et sociales, les producteurs d’une recherche plus éloignée de la valorisation économique.

 

Mais certains socialistes confiaient, in petto, que la LRU, la réforme de la gouvernance des universités, la politique de concentration des financements... ils n'étaient pas contre. Le discours déprisant la recherche et l'université avait un fort écho. Il y avait une base objective à cette réaction. Comme je l'ai écrit en 2009, ne pas avoir réformé à gauche l'enseignement supérieur entre 1997 et 2002 ouvrait grande l'autoroute à des réformes de droite car elles pouvaient s'appuyer sur des problèmes réels non résolus (premiers cycles, carte universitaire, relations avec les organismes de recherche, gouvernance...) et prétendre s'y attaquer.

 

La suite...

 

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