La FNAREN alerte les politiques, les médias et les citoyens sur la situation des élèves rencontrant des difficultés scolaires, qui va s’aggraver considérablement dès la rentrée prochaine.
Avec la suppression d’un nombre conséquent de postes de RASED à la rentrée 2011, l’école ne sera pas en mesure d’aider les élèves, ni leur famille, ni les enseignants. En effet, les dispositifs de soutien scolaire mis en place depuis trois ans ne sont pas adaptés aux difficultés importantes rencontrées par les élèves, et ce quelles que soient les écoles. L’aide personnalisée ou les stages de remise à niveau restent sans effet sur les problèmes de concentration ou d’agitation, les difficultés de réflexion ou de compréhension, une estime de soi défaillante, les difficultés relationnelles, etc., souvent causes de difficulté scolaire.
Les enseignants spécialisés des RASED permettent à ces élèves de retrouver le chemin des apprentissages, tout en aidant leur famille à mettre en place les conditions favorables à leur scolarité et les enseignants à comprendre les situations de difficulté scolaire et ajuster leurs pratiques.
Ainsi à titre d’exemple, il ne restera que 4 rééducateurs en RASED (enseignants spécialisés dans l’aide à dominante rééducative) pour l’ensemble du département de la Lozère, 3 pour l’ensemble des élèves de l’Ardèche ! Dans le Pas-de-Calais, il y avait 156 postes de rééducateurs en 2005, il n’en restera que 70 à la rentrée 2011. En Seine-Maritime, 51 postes RASED sont supprimés dont 24 postes de rééducateurs, etc.
L’équité du service public n’est plus assurée. Une baisse conséquente des résultats scolaires et la mise à l’écart de nombre d’enfants est à craindre, le climat dans les écoles risque de se dégrader et les phénomènes de violence s’amplifier.
En conséquence, la FNAREN dénonce la politique insensée de suppression massive de postes dans l’Éducation Nationale qui vient à contre-sens de tous les discours actuels de lutte contre l’échec scolaire, de prévention des phénomènes de harcèlement et de violence, de l’accès à l’éducation pour tous.
Le bureau national de la FNAREN, le 10 avril 2011