Comme chaque année, l'Unef, le premier syndicat étudiant, a épluché les dépenses obligatoires des étudiants inscrits à l'université et dans les établissements publics (IUT/BTS). Bilan: la situation se dégrade, cette année encore. «Le coût de la vie étudiante augmente de 4,1%, soit deux fois plus vite que l'inflation», déplore l'Unef. En cause, la flambée des loyers d'abord. Mais aussi, la hausse annoncée des frais d'inscription, de Sécu et des tickets de resto U.
«La hausse du coût de cette rentrée est sans doute l’une des plus faibles des cinq dernières années», s'est aussitôt défendu Laurent Wauquiez, le ministre de l'Enseignement supérieur, dans un entretien à l'AFP. «Je ne prends pas à la légère la question du coût de la vie étudiante, mais il faut que tout le monde prenne la mesure des efforts fait.» «La France est le pays d’Europe dans lequel faire ses études est le moins cher», a insisté le ministre.
Réaction aussi sec de l'Unef, suivi de la Fage, la deuxième organisation étudiante: «l’Unef regrette que la première réponse officielle du ministre aux étudiants s’attache à une polémique de chiffres et non à des réponses concrètes à leur préoccupation». «La Fage attend des actes et non des polémiques sur les chiffres.»
Revue en détail des principaux points de l'étude de l'Unef.
--> à lire: l'enquête de l'Unef, en intégralité (version pdf).
AFP - La fondation Terra Nova, proche du PS, propose d'augmenter de manière "modérée et étalée dans le temps" les droits d'inscription à l'université, afin d'accroître les moyens des établissements, dans un rapport révélé par Le Monde, consultable à l'adresse www.tnova.fr.
Terra Nova suggère "un triplement des droits d'inscription en licence et un quadruplement en master et en doctorat sur cinq ans pour remettre plus d'égalité dans le système et augmenter les moyens des universités, en maintenant une exonération totale pour tous les boursiers".
Parmi ses 42 propositions, Terra Nova propose aussi de "créer une allocation d'études supérieures (ALES) en faveur de tous les étudiants, utilisable tout au long de la vie active, d'un montant de 25.000 euros permettant aux étudiants de recevoir 500 euros mensuels pendant une durée de 50 mois".
Cette allocation serait "complétée" par un "prêt à taux zéro garanti par l'Etat" qui pourrait s'élever à 150 euros par mois au niveau licence et 300 euros au niveau master.
Heureusement qu’ils sont proches du PS...