En effet, le ministre de l’éducation nationale s’est empressé d’accompagner ses pseudo-constats d’un satisfecit concernant les mesures imposées à l’école depuis 2008 : « J’ai le sentiment que, progressivement, a-t-il déclaré, cette politique est en train de payer, et nous permettra d’avoir de meilleurs résultats, c’est-à-dire moins d’élèves qui quittent le premier degré en ne maîtrisant pas les fondamentaux... »
Revenons sur la précision des chiffres affichés par ce ministre :
« Les élèves de CE1 constituent la première cohorte à avoir bénéficié de la réforme [du primaire] depuis la grande section de maternelle. Les résultats obtenus sont encourageants, puisque
près de 80% des élèves arrivent en fin de CE1 en ayant de bons acquis en français et en mathématiques.
Plus précisément :
78,4% en français, en 2011
en progression de 3,8 points par rapport à l’année 2010
et de 5,6 points par rapport à l’année 2009 ;
78,7% en mathématiques en 2011,
contre 77,4% en 2010
et 74,8% en 2009. »
Tant de constance dans la progression ne peut que museler l’opposant le plus obtus : l’objectivité, la précision des chiffres sont implacables, et la transparence est totale, puisque chacun peut consulter en ligne les données concernant son département, et les comparer aux données nationales.
Dommage, bien sûr, que l’on ne puisse enregistrer aucun des graphes affichés. Il semblerait qu’on ne puisse pas non plus ouvrir dans un nouvel onglet une autre année que celle demandée en premier : on en est réduit à les consulter les unes après les autres... Cela entrave un peu les comparatifs détaillés.
La suite...