Autriche —Les étudiants viennois ont réoccupé l’Audimax (le grand amphi de l’université de Vienne) le 24 octobre (évacuation le lendemain) et une manifestation (soutenue par les présidents d’université) contre les coupes budgétaires a réuni le 19 octobre des dizaines de milliers de personnes.
Grèce —La réforme des universités suscite le rejet de l’ensemble de la communauté académique. Plusieurs universités ont été occupées pendant la dernière semaine d’octobre et des heurts avec la police ont eu lieu en Crète. La Conférence des présidents d’université considère que la réforme gouvernementale est « inconstitutionnelle »
Bulgarie —Depuis le 1er novembre, d’importantes manifestations étudiantes, soutenues par les présidents d’université et les enseignants s’opposent aux réductions budgétaires des universités publiques
Italie —La réforme Gelmini (pour l’historique voir iciet ici) a été approuvée par le Sénat malgré d’importantes manifestations et le blocage des enseignements (60% des « chercheurs », refusent désormais d’assurer les enseignements auxquels ils ne sont pas tenus). Début novembre, la Ministre de l’Education Gelmini a annoncé la suppression de 90% du montant des bourses d’études.
Irlande — Hausse des droits d’inscription (+3000€) et coupes budgétaires. Le 3 novembre les étudiants irlandais sont descendus en masse dans la rue, la police n’a pas été tendre (vidéo ici).
Royaume-Uni (ici les articles du Guardian pour la crise universitaire de ces derniers mois) — Mercredi 10 novembre, les étudiants britanniques, soutenus par les personnels des universités défileront dans ce qui, s’annonce selon le Times Higher Education comme la manifestation la plus importante de ces dernières décennies. Ils s’insurgent contre les coupes budgétaires et la décision prise il y a quelque jours par le gouvernement d’augmenter les droits d’inscription (entre 6000 et, pour les universités les plus cotées, 9000£). (1)
Le 17 novembre 2010, ce sera l’"International Students’ Day", noyau de la Global Wave of Action for Education. A l’automne dernier, l’International Student day a cristallisé les mouvements universitaires nationaux (qui se succèdent sans discontinuer depuis plusieurs années, synthèse ici) en particulier le vent de révolte qui a secoué les universités autrichiennes et allemandes pendant plusieurs mois (voir ici et ici).
Il n’est pas exclu qu’il en soit de même cette année.
Notes (1) Actualisation le 10 novembre à 20h20 : selon la BBC, la manifestation a effectivement rassemblé beaucoup de monde (50 000 d’après les organisateurs) et des manifestants se sont introduits au siège du Parti conservateur.