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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 10:28

In C'est Classe !

 

A quand des prépas d'été pour les élèves de maternelle ? En Alsace, un inspecteur d'académie zélé vient d'inventer les stages de remise à niveau pendant les vacances de Pâques pour les enfants de CP qui ne sont pas assez forts en maths et en français ... Un collectif lance une pétition pour obtenir l'abrogation d'"une mesure invraisemblable".

 

LogoCes stages de remise à niveau ont été créés par le précédent ministre de l'Education Xavier Darcos dans une circulaire de février 2008. L'objectif était de réduire le nombre d'élèves - 15% - ne maîtrisant par les bases du français et du calcul en fin de CM2. Nicolas Sarkozy avait même promis de diviser par trois le nombre d'elèves en échec scolaire en cinq ans...

Il est spécifié que ces stages gratuits en petits groupes - 3 heures par jour sur 5 jours, proposés durant les vacances de printemps, début juillet et fin août - s'adressent aux élèves de CM1 et de CM2. Les profs sont volontaires et pour les attirer, ils sont payés en heures sups défiscalisées. Les élèves en difficultés sont invités à y participer. Mais étant hors temps scolaire, c'est aux familles de décider.

 

L'initiative est très contestée. Pour toute une partie du monde éducatif en effet, l'aide doit se faire dans le cadre de la classe et de l'école, avec des personnels formés et en évitant de stigmatiser les élèves. Mais le gouvernement veut supprimer des postes, à commencer par les Raseds (maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire). Aussi préfère-t-il ces dispositifs.
 

En août dernier, à la veille de la rentrée, le ministre Luc Chatel, chantre de la "personnalisation" et du "surmesure" pour les élèves, s'est rendu à Charenton-le-Pont pour célébrer le succès du dispositif - 244 756 écoliers de CM1 et CM2 ont participé à ces stages de janvier à août 2011, a-t-il alors annoncé.

L'inspecteur d'académie du Bas-Rhin a-t-il voulu plaire au ministre en faisant plus et mieux ? Toujours est-il que dans un courrier du 3 janvier, il demande aux enseignants de privilégier les élèves de CP et de CE1 pour les prochains stages prévus du lundi 23 au vendredi 27 avril. 

En clair, des enfants de 6 et 7 ans vont se retrouver privés d'une partie des vacances et vont devoir retourner à l'école car leurs résultats ne sont pas assez bons.

"Cette année, écrit l'inspecteur, les élèves de CP et de CE1 seront privilégiés, sans pour autant écarter a priori les élèves de CM. On s’appuiera utilement à cet effet sur les résultats de l’évaluation de mi-CP."

Tout cela sera rythmé par des évaluations, maître-mot de la politique actuelle. "Avant le début du stage, poursuit l'inspecteur, l’enseignant établira un bilan de compétences en français et en mathématiques de chaque élève de sa classe, qu’il transmettra à l’enseignant ou aux enseignants qui conduiront le stage (de l'élève qu'il va lui falloir remettre à niveau, ndlr). C’est sur la base de ce constat que les actions pédagogiques seront conçues. A la fin du stage, une évaluation des progrès de chaque élève sera faite et communiquée à la famille ainsi qu’aux enseignants de la classe."

 

Le collectif alsacien SEPT (Sauvons l'Ecole pour Tous), qui regroupe des enseignants, des parents d'élèves et des citoyens inquiets de la politique scolaire, a lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 800 signatures - notamment le soutien de Philippe Meirieu et de Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l’Education Nationale.

 

"Chacun sait que dans le système éducatif, au moins trois années sont prévues pour amorcer, construire et structurer l'apprentissage de la lecture (de la grande section de maternelle au CE1), souligne la pétition. Chacun sait qu’un enfant construit cet apprentissage à son rythme et que tout étiquetage prématuré, toute stigmatisation, sont des facteurs de blocage et d’échec. Chacun sait que le fait d’alourdir le travail hors temps scolaire normal risque toujours d’aggraver les problèmes en prétendant les combattre".

La suite...

commentaires

P
<br /> Je ne voudrais pas me faire l'avocat du diable mais si les enseignants ne rentraient pas dans ce jeu nous n'aurions aucun souci a nous faire.La balle est pourtant bien dans notre camps, il suffit<br /> de ne proposer ces stages à aucun de nos élèves pour qu'ils deviennent caduques.<br />
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