Mercredi 6 octobre - 15h place Royale NANTES.

Éducation, le punching-ball du gouvernement

Cette année encore, l'éducation paie un lourd tribu dans la réduction des dépenses de l'état. 16 000 postes d'enseignants ont été supprimés cet année alors même que les effectifs de lycéens commencent à augmenter. Les conséquences sont les mêmes depuis 4 ans. Cependant elles s'aggravent et nous en subissons les effets de plus en plus néfastes. Classes surchargées, manque de professeurs, emplois du temps gruyère, options peu prisées supprimées, suivi individuel absent..
C'est la qualité de notre enseignement qui disparaît progressivement, et ce sont les inégalités scolaires qui vont en profiter pour bondir. Les IUFM (instituts de formation des maitres) ont été supprimés cet été. A partir de maintenant, les professeurs qui débutent leur carrière arrivent dans nos écoles sans aucune formation. A cela s'ajoute des mesures sécuritaires tel les équipes mobiles, sorte de vigiles pour lycées ou les portiques de sécurité à l'entrée de nos lycées. Des mesures qui n'ont qu'une fonction répressive et qui ne règleront donc rien. Plus grave encore, la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire, on ne cherche pas à comprendre et à aider les enfants qui ont parfois des raisons de fuir le lycée (rejet, violences etc), on les punit, et on punit leurs parents par la même occasion. Va t'on vers la privatisation de l'enseignement ?
C'est fort probable. Le capitalisme n'a pour but que de rendre l'ensemble des services publiques à l'état de marchandise afin d'en tirer des profits. Partout dans le monde ce constat se confirme, on peut d'ailleurs remarqué que le nombre d'enseignants recrutés dans le privés est d'année en année plus important alors qu'il ne cesse de se réduire dans l'éducation nationale. Combien de temps l'école publique tiendra t'elle ? Réagissons !

Réforme des retraites, l'injustice de trop !

La retraite est un acquis social d’importance, qui est l’aboutissement de luttes sociales. Après la seconde guerre mondiale par exemple, le Conseil national de la résistance (CNR) a mis en place en France un système de retraite par répartition pour le droit des salariés à une vieillesse digne, protégée de la précarité, augmentant sensiblement la justice sociale dans notre pays. Or, déjà que les pensions ne suffisent plus aux plus démunis des retraités actuels pour couvrir leurs besoins fondamentaux (maladie, logements, etc.), et que trop souvent les salariés partent de la vie active sans retraite pleine, le gouvernement veut geler leur montant, et surtout augmenter le nombre d’annuités que les salariées devront cotiser, pour allonger la durée de la vie active, sans pour autant que les retraites en soient plus importantes, au contraire, « crise économique oblige ». C’est au « bas-peuple » encore une fois de se serrer la ceinture. La précarité en sera nettement renforcée, tout comme le chômage, les aménagements spéciaux pour les métiers usants supprimés, la solidarité mise en place à travers les cotisations des salariés entre eux mise à mal…
C’est le droit de tous à une vie digne après le travail qui est attaqué, et il nous appartient aujourd’hui d’être à l’offensive tant pour protéger ce qui était nos acquis que pour revoir à la hausse des retraites déjà trop proche du niveau de pauvreté en France, quand nous savons pertinemment que parallèlement à la casse de nos retraites le gouvernement renfloue les banques de 360 milliards d’euros et protège les nombreux privilèges fiscaux des possédants, dans un pays où le taux de productivité des salariés est le plus haut du monde, et où la richesse produite augmente chaque année largement plus que les salaires et l’espérance de vie des travailleurs...

Retraités de demain, nous devons nous unir pour affronter cette réforme injuste ! Jeunes en formations, jeunes travailleurs, lycéens, étudiants, chômeurs, ce combat est notre combat dès aujourd’hui, et si nous ne voulons pas travailler toute notre vie pour une retraite de misère, nous devons nous aussi revendiquer que justice nous soit faite.