Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Envoyez vos mails à

 

sauvons.lecole@laposte.net

  

Recherche

Pour voir tous les articles...

Vous ne voyez sur cette page
qu'un article.

Pour voir TOUS les articles
c'est
ici !

ou revenir à la page d'accueil

21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 07:40

In Libération

 

 

Une semaine après l’immolation de l’enseignante, la cité scolaire est sous le choc et cherche des réponses.

 

La phrase tourne en boucle dans les têtes : «C’est pour vous…» Mais à qui s’adresse ce «vous» murmuré par Lise Bonnafous, en flammes, jeudi dernier, à l’heure de la récréation dans la cour du lycée Jean-Moulin de Béziers ? Aux profs qu’elle a traités de «cons» avant de mourir ? Aux élèves qu’elle ne supportait plus ? Aux parents, coupables à ses yeux de ne pas jouer leur rôle ? Ou à l’Education nationale, incapable de prendre en compte ses souffrances ? Une semaine après l’immolation de la prof de maths, la communauté scolaire reste anéantie.

Sous le préau, les traces noires des pas de l’enseignante en feu ont été effacées. Pas le choc ressenti. Les cours n’ont toujours pas repris, en dépit des appels du proviseur. Ouvertes à tous, les assemblées générales accueillent dans le réfectoire jusqu’à 300 personnes par jour. Entre volonté de pudeur, crainte de la récupération et envie de grand déballage, la parole peine à se libérer. L’heure est à la culpabilité collective. «Comme Lise, qui traînait son mal-être, on déambule ici - profs, élèves, parents - tels des zombies, ne sachant plus à quoi et à qui nous raccrocher», explique un enseignant d’arts plastiques.

 

Inédit. Parfois, les accusations fusent. Un prof a failli en venir aux mains avec le proviseur. Les élèves sont tantôt jugés «formidables», tantôt traités «d’animaux» pour «leur indiscipline et leur comportement, toujours excusés par les parents, avec la complicité des autorités scolaires». Alors que certains ont tenté de sauver la prof, l’un a filmé la scène puis l’a mise sur le Web. D’autres auraient chanté Allumer le feu. Sur le fronton du lycée, un grand drap blanc a été accroché, avec des messages à la mémoire de l’enseignante décédée au lendemain de son immolation. Chacun tente de trouver des explications à ce geste inédit en France dans un établissement scolaire. «Violence extrême», «acte politique», «volonté de prendre à témoins les élèves et les professeurs», «terrible malaise personnel», «résultat de la dégradation de nos conditions de travail»… Des larmes coulent parfois. «Pourquoi c’est tombé sur nous ? On ne se l’explique pas. Ici, ce n’est pas pire qu’ailleurs. Pas mieux non plus… Cela aurait pu arriver n’importe où», se rassure un prof de mécanique.

 

La cité scolaire Jean-Moulin n’est pourtant pas un lieu anodin. Construite à la fin des années 60 aux marges de la ville, elle est aujourd’hui constituée d’un lycée général et technologique, d’un lycée professionnel, d’un Greta (formation continue), d’un internat (245 places) et d’une section aménagée pour le rugby. Plus de 3 000 élèves sur 11 hectares et une sale réputation. «Profs, élèves ou éducateurs, tous ceux qui peuvent fuir Jean-Moulin, le fuient», tranche un surveillant. Deuxième établissement du Languedoc-Roussillon, Jean-Moulin ressemble à un campus. Où chacun s’accorde à dire que sévit une «sorte d’apartheid» entre lycée général et lycée professionnel. Depuis dix ans, il est l’objet d’incessants travaux, dont l’avancement fluctue au gré des guéguerres politiques entre la région (PS) et la municipalité (UMP). Le gymnase et le réfectoire sont neufs, mais les bâtiments où l’enseignante s’est suicidée sont dans un tel état de décrépitude que l’on n’a pas osé y faire venir le ministre de l’Education, Luc Chatel, passé jeudi après le drame.

 

La suite...

commentaires

S
<br /> <br /> Banalisation de la crapulerie dans la France du non-droit<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dans cet article l’auteur s’est visiblement abstenu de reproduire les « communiqués officiels »(« sources » de<br /> l’information dans les dictatures) pour commencer à entrer dans le vif du sujet.Sous le voile pudique jeté sur les réalités de nombreux établissements de l’Education<br /> Nationale(« établissement calme », « enseignante fragile » subissant une « pression trop forte » et « bénéficiant d’un suivi pédagogique et médical du<br /> Rectorat » = autant d’affirmations erronées,mensongères voire calomnieuses)émerge une vérité fondée sur différents témoignages et l’énonciation de faits pourtant connus de presque tous….sauf<br /> à l’extérieur de l’établissement).Tout a été mis en place pour qu’en dernier ressort l’enseignant fasse les frais de situations explosives….jusqu’à sa propre mort,jusqu’au sacrifice<br /> « suprême ».La responsabilité du pouvoir politique et administratif,dans cette situation,et depuis au moins une quinzaine d’années,en France,est écrasante et historique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pourquoi les statistiques recensant les suicides d’enseignants en France restent-ils soigneusement secrets ?A quoi sont soumis un<br /> nombre grandissant d’enseignants en France?<br /> <br /> <br /> Insultes, calomnies, agressions verbales,incitations à la haine,jets d’objets divers(du marron au compas en passant par l’effaceur de<br /> tableau),vols divers,dégradations matérielles(du vêtement au véhicule),menaces de coups voire de mort,tabassage en règle,organisation du bruit incessant et dommageable pour la santé,entraves<br /> répétées à l’exercice de leurs fonctions(interruptions de cours,contestations des programmes,dénonciations calomnieuses auprès de l’équipe dirigeante qui répercute en vue de faire<br /> pression…etc),harcèlement jusque sur les lignes téléphoniques et électroniques(via les réseaux sociaux par exemple)et pourquoi pas au domicile desdits enseignants(les visites domiciliaires<br /> restant encore rares car réservées aux « fortes têtes »).Pour notre administration il n’y a pas de problème.Ce ne peut être qu’un défaut d’autorité de la part des enseignants quand ce<br /> ne sont pas des insuffisances professionnelles.Et cette même administration peut aller très loin pour persuader les enseignants du bien fondé de son point de vue(chantage aux faux rapports,mises<br /> à pied,mutations,interruptions de salaires,non paiement de salaires,menaces diverses et variées,harcèlement = ils savent faire tout cela,ils sont à bonne école si je puis dire).Dans un tel<br /> contexte la délinquance peut prospérer,l’administration de l’Education Nationale peut se réjouir de s’être enfin débarrassée des quelques mauvais profs et le niveau des élèves peut chuter<br /> inexorablement.La France est bien sur la voie du déclin,au moins de ce point de vue.Et si l’on prend la peine d’interpréter intelligemment la crise du système éducatif français on est en mesure<br /> de comprendre aussi l’histoire politique de la France depuis Claude Allègre jusqu’à Nicolas Sarkozy en passant par Jean-Marie Le Pen et l’effondrement moral et intellectuel(voire économique) de<br /> ce pays.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A qui était adressé le geste de Lise Bonnafous? Quel sens peut-on donner à ce sacrifice ? Il s’adressait à la communauté<br /> éducative toute entière c’est-à-dire à toutes celles et tous ceux qui composent cette communaté :élèves,parents d’élèves,collègues,organisations professionnelles,admninistrateurs et<br /> gestionnaires,personnels techniques,responsables politiques du Ministère.Sa portée dépasse très largement le lycée Jean Moulin de Béziers.La France,sous la houlette de ses hauts-fonctionnaires<br /> zélés,chefs ou chefaillons divers et responsables politiques,est directement interpellée.Un certain nombre d’éléments peu intéressants et peu intelligents appartenant à la communauté des usagers<br /> de ce service public(des « élèves »se comportant comme des voyous),appuyés et soutenus efficacement par des « responsables administratifs » soit débordés soit franchement<br /> irresponsables ou dépourvus de toute autorité organisent la « vie » de différents établissements scolaires(et ils sont de plus en plus nombreux)à leur guise.Ils savent qu’ils jouissent<br /> d’une totale impunité et que l’administration volera à leur secours en cas de conflit avec un professeur.Leurs comportements(gestes,paroles….)ne sont guère susceptibles d’être sanctionnés<br /> puisqu’il n’y a pas de preuves matérielles le plus souvent.L’administration couvre de toutes façons lesdits agissements :il y va de l’avancement du chef d’établissement,de sa carrière.Le<br /> chef d’établissement n’a pas intérêt à « soutenir », « défendre » un enseignant que ce soit vis-à-vis de sa hiérarchie(Recteur)ou des parents(relations publiques =<br /> opérations de communication ou démagogie).N’oublions pas que le seul intérêt de l’enseignant est d’obtenir de ses élèves des efforts,du travail,des résultats,des progrès c’est-à-dire leur<br /> réussite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  Reste la question épineuse des responsabilités juridiques et plus<br /> particulièrement pénales de notre hiérarchie.Comment se fait-il que cette même hiérarchie n’ait pas à rendre compte de la situation faite à un certain nombre d’enseignants ne renonçant pas à leur<br /> conscience professionnelle ?Un souci persistant réside dans le fait que la hiérarchie(Recteur et chefs d’établissement par délégation)a une obligation de protection vis-à-vis de ses salariés<br /> tant du point de vue du fonctionnement de l’Etat(loi de 1983 notamment)que du point de vue du code du travail(multiples dispositions).Non seulement cette obligation n’est pas respectée mais on<br /> peut penser que l’Etat met délibérément en danger la vie de ses agents en ne respectant pas la loi,en ne prenant pas en compte les signalements qui lui sont adressés par des « cadres<br /> supérieurs »(faut-il rappeler que les enseignants sont des fonctionnaires de catégorie A,chargés de l’encadrement des usagers d’un service public et non pas de simples<br /> exécutants dépourvus de toute qualification?),en dénigrant de façon quasi systématique le TRAVAIL des professeurs,en jalonnant son action de multiples manquements sanctionnables par la loi à<br /> plus d’un titre.En ayant souvent fait des établissements scolaires des zones de non-droit et de relégation(au motif que le niveau scolaire de nombre d’établissements est faible voire très faible)<br /> l’Etat français a donc délibérément condamné les enseignants à devenir des victimes,des sacrifiés de notre pays,à jouer le rôle de « fusibles ».Les voyous b&e<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre

Qui êtes vous ?
Vous êtes :
Un enseignant du premier degré
Un enseignant du second degré
Un étudiant
Un lycéen
Un parent d"élève
Un simple citoyen
Un chercheur
Un enseignant à l'université
Un fonctionnaire de l'EN (non enseignant) : encadrement, Biatos...
Un élu

Résultats

Visiteurs


 

Actuellement   
visiteur(s) sur le blog