Des parents et enseignants qui manifestaient contre les suppressions de postes ont été accueillis de manière plutôt musclée à leur arrivée au rectorat.
Lacrymos contre casseroles et cuillères en bois. A Besançon, une manifestation de parents d'élèves contre la suppression de postes d'enseignants a pris une étonnante tournure ce mercredi en fin de matinée.*
A l'appel de la FCPE (fédération des conseils de parents d'élèves) et du réseau «Ecoles en danger 25», qui regroupe des parents mobilisés du département, environ 500 parents, enseignants et lycéens se sont retrouvés sous les fenêtres du rectorat avec cuillères et casseroles, l'objectif étant de faire un «boucan d'enfer». Les y attendaient six policiers, bientôt rejoints par des CRS, selon les témoins, ce que réfute la préfecture.
«L'ambiance était bon enfant, quand un car est passé dans cette rue plutôt étroite et il y a eu un mouvement de foule. J'ai entendu "mais vous êtes fous ! Il y a des enfants!" Et j'ai vu les gens tousser et pleurer», raconte Isabelle Cauwet, de la FCPE du Doubs, venue à la manif avec ses deux filles de trois et six ans.
Lionel, dont l'école de ses enfants perd une classe à la rentrée, avait son fils de deux ans dans les bras et son autre de quatre ans à la main quand «la police a dégainé les lacrymos, dans le tas, sans sommation, alors qu'ils voyaient très bien qu'il y avait quinze-vingt gamins devant eux». Résultat, son plus jeune fils «s'est retrouvé pris de tremblement, les yeux tout rouges».
Aperçu avec ces images envoyées par le blogueur Lebisonteint, qui raconte l'épisode ici (la tension monte en fin de séquence);
Au cabinet du préfet de Franche-Comté, on se défend en expliquant que les forces de l'ordre, comprimées contre le rectorat par la foule déplacée par le passage du fameux car, n'ont pas eu le choix: «Douze à quinze manifestants très remontés ont alors refusé de reculer. Un des six policiers présents devant ces portes a été contraint de faire usage de son aérosol d’autodéfense à deux reprises pour se dégager et assurer sa propre sécurité. Le calme est revenu immédiatement.»
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