La Coordination nationale des universités (CNU), en partie à l'origine du mouvement universitaire de l'hiver dernier, s'est réunie mercredi pour la première fois depuis la rentrée et a appelé à une journée de manifestations le 17 novembre, selon un communiqué.
"Nous avons encore plus de raisons d'être en colère et de nous battre que l'an dernier", a déclaré cette 12e Coordination réunie à l'université de Paris-VIII Saint-Denis, en "réaffirmant son refus de la loi LRU" d'août 2007 sur l'autonomie des universités.
La CNU entend "lutter contre la loi LRU", "combattre la logique de la gestion des ressources humaines fondée sur l'idéologie de l'évaluation individuelle" et "refuser la dégradation de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés".
Sur ce dernier point, elle appelle à "bloquer l'élaboration et la remontée des maquettes" des futurs masters "métiers de l'enseignement", liés à la réforme de la formation des enseignants qui prévoit de recruter à l'avenir ceux-ci au niveau "master 2" (bac +5).
Pour atteindre ses objectifs, la CNU appelle à "une journée nationale de manifestations le 17 novembre", tandis que la réunion d'une 13e CNU est prévue le 27 octobre dans une université parisienne qui reste à choisir.
Le communiqué ne précise pas combien d'universités avaient envoyé de représentants à la CNU de mercredi.
Depuis le vote de la loi LRU, 18 universités sont déjà passées à l'autonomie et 33 nouvelles y passeront à partir du 1er janvier 2010, sur un total de 83 universités françaises.