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Un collectif baptisé "pas de bébés à la consigne!", regroupant une trentaine de syndicats et associations familiales et professionnelles a à nouveau mis en garde mercredi à Paris contre "les dangers" pesant selon lui sur l'accueil des tout petits en crèches et maternelles.
Ce collectif a notamment redit son opposition, lors d'un point de presse, aux "jardins d'éveil" pour les 2/3 ans, "avec des capacités d'accueil élargies et des niveaux de formation des personnels moins élevés" que dans les structures existantes en maternelles.
Le collectif déplore aussi la modification envisagée d'un décret sur l'accueil de la petite enfance.
Selon lui, avec cette modification, les titulaires d'un BEP ou CAP petite enfance seraient désormais considérés comme du personnel qualifié au même titre que les éducateurs de jeunes enfants ou les auxiliaires de puériculture, qui ont reçu des formations plus longues.
Ils seraient donc comptabilisés dans le taux légal de 50% de personnel qualifié minimum dans les crèches, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
"Nous allons vers une dégradation des dispositifs existants au détriment des attentes des familles et des besoins fondamentaux des enfants", précise une déclaration commune du collectif.
"Il s'agit d'une déqualification, d'une marchandisation avec une volonté idéologique, comme pour l'aide à la personne, de réduire les coûts des services publics" selon Jean-Laurent Clochard, de la Confédération syndicale des familles, membre du collectif.
Pour les deux-trois ans, "68.000 places d'accueil ont disparu depuis neuf ans du fait des suppression massives de postes d'enseignants", a affirmé Gilles Moindrot (FSU).
"Pas de bébés à la consigne!", créé en mars 2009, demande notamment le respect d'un taux d'encadrement d'au moins un adulte pour cinq enfants qui ne marchent pas et pour huit enfants qui marchent.