Source AFP
La grève est reconduite", lance Vincent à la tribune, sous une salve d'applaudissements de quelque 500 étudiants des universités Paris-I et Paris-IV réunis mardi en assemblée générale au sein du bâtiment historique de la Sorbonne.
Les bancs en bois de l'amphithéâtre Richelieu craquent, les escaliers sont bondés, les retardataires se tassent dans les entrées et les couloirs, réclamant de la place, l'ambiance est à la surchauffe.
A l'ordre du jour, outre le vote - très largement majoritaire - de la grève, après celui des enseignants-chercheurs et personnels administratifs (poursuite du mouvement jusqu'au 11 mai), figure aussi la question des examens ou des modalités d'actions sur la suite du mouvement.
A la tribune, les avis sont divers. "Le gouvernement a fait très peu ou pas d'effort, donc il y a de quoi continuer la mobilisation. Mais le blocage s'avère inefficace !", clame au micro Alexandre, étudiant en master d'histoire, à la fois hué et applaudi.
"Arrêtons de faire les bisounours, on ne fait pas assez d'actions radicales", lui répond un jeune. "Occupons la Sorbonne, dressons des barricades de livres sur le boulevard Saint-Michel, ou investissons les plateaux de journaux télévisés", proposent deux autres.