Source AFP
Un directeur d'école opposé à la base de données informatiques controversée "base élèves" est convoqué pour la première fois en France devant une commission paritaire, à Grenoble, qui doit décider d'une sanction contre lui, a-t-on appris mardi des sources concordantes.
La commission administrative paritaire du 3 février prochain doit examiner "la possibilité d'un retrait d'emploi pour un directeur qui refuse d'enregistrer des données sur le logiciel base élèves", a-t-on indiqué à l'inspection académique de l'Isère. En cas de sanction, M. Le Gall perdrait son poste de directeur mais conserverait sa fonction d'instituteur.
Cette "base élèves premier degré" est un fichier de données informatiques rempli par les directeurs d'école lors de l'inscription des enfants. Il sert de logiciel d'aide à la gestion des élèves, au suivi des parcours scolaires et au pilotage académique et national. Il est expérimenté depuis 2005 et doit être généralisé en 2009.
Le directeur, Jean-Yves Le Gall, qui dirige l'école primaire de Notre-Dame-de-Vaulx (Isère), a quant à lui expliqué à l'AFP refuser d'utiliser le logiciel "base élèves" car il symbolise selon lui, "la mise en place d'une société de fichage généralisée dangereusement liberticide".
Selon le collectif national de résistance à "Base élèves", qui compte notamment Sud Education et la Ligue des droits de l'homme, 171 directeurs se sont déclarés opposés à remplir le logiciel.
M. Le Gall est le premier responsable dont le retrait d'emploi est examiné en commission paritaire, selon le collectif.