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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 18:29

In Le Monde


Photo Libération

Faudra-t-il encore lâcher du lest pour que la tension se relâche dans l'éducation nationale ? La question taraude Xavier Darcos depuis qu'il a annoncé, lundi 15 décembre, sa décision de reporter la réforme du lycée, initialement prévue pour la rentrée 2009. Le ministre redoute une reprise du mouvement après Noël : "Il faudra que nous veillions au mois de janvier à ce que ces blocages (des lycées) ne se reproduisent pas et que les lycéens qui veulent travailler puissent travailler", a-t-il déclaré, vendredi 19 décembre sur LCI.

Au lieu de l'apaisement espéré, le recul opéré semble avoir déclenché une onde de choc qui ne laisse plus de répit au ministre de l'éducation nationale. Déjà, le terme de "report" est obsolète. Mardi 16, à l'Assemblée nationale, M. Darcos a dit qu'il fallait repartir "de zéro" sur cette réforme. Jeudi 18, au Sénat, il a affirmé qu'il comptait "rouvrir la totalité du dossier". Dans la soirée, il a promis des "Etats-Généraux" des lycées.

Le même jour, entre 127 000 jeunes (selon la police) et 160 000 (selon les syndicats lycéens) ont manifesté dans toute la France contre les projets du ministre de l'éducation. Le cortège parisien - 7 500 à 13 000 participants - s'est dispersé sans incidents majeurs après avoir été encadré par un dispositif policier très serré. A Lyon, en revanche, la manifestation a connu des débordements violents : plusieurs jeunes ont été blessés et une voiture brûlée ; la police a procédé à une quarantaine d'interpellations. A Orléans, une proviseure adjoint a été blessée à la tête par une bouteille de parfum.


"COCOTTE MINUTE"


Les protestataires ont pris date pour janvier 2009, après les vacances de Noël qui débutent samedi. Jeudi soir, un "collectif" réunissant les principales fédérations de l'éducation, les organisations lycéennes et les parents d'élèves de la FCPE, a appelé à une nouvelle manifestation le samedi 17 janvier, principalement contre les suppressions de postes.


La situation générale dans l'éducation est désormais perçue comme clairement menaçante par le gouvernement comme par les participants au mouvement. "Non seulement le mouvement ne s'est pas calmé, mais au contraire, il s'enracine, s'envenime et prend de l'ampleur", observe - sous le sceau de l'anonymat - un haut cadre de l'éducation nationale. Sur le terrain, ajoute-t-il, l'indifférence envers la parole officielle est en train de se muer en franche hostilité. Les syndicats sont conscients, pour leur part, du fait que le recul du gouvernement doit plus à la peur des violences urbaines qu'à la mobilisation de leurs propres troupes.

Le gouvernement cherche à évaluer la nouvelle donne. Selon les syndicats de l'éducation, M. Darcos n'avait pas repris contact, jeudi, avec ses interlocuteurs du secondaire. En revanche, dans le primaire, un début de dialogue s'est mis en place sur deux sujets : l'école maternelle et les réseaux d'aide aux élèves en difficulté (RASED). Concernant la maternelle, le ministre tente de recoller les pots cassés par sa déclaration du 3 juillet sur l'utilité d'employer des bac + 5 à "changer les couches" ; un propos qu'il avait tenu pour marquer son opposition à la scolarisation à deux ans, mais qui a été immédiatement perçu comme sa propre définition du travail des professeurs de maternelle. M. Darcos a signé avec l'association générale des enseignants d'école maternelle (Ageem), jeudi, un accord de partenariat destiné à renforcer la formation des maîtres.

Le budget 2009 prévoit la suppression de 3 000 postes de RASED, les titulaires restant en fonction devant s'occuper désormais des classes entières au lieu de s'occuper de petits groupes. L'opportunité d'économiser des postes a poussé le ministre à cette décision controversée, qui cristallise bon nombre de situations conflictuelles.

De façon générale, dans une profession aux prises, à travers ses élèves, à toutes les conséquences de la crise sociale, ces suppressions, chaque année répétées, restent perçues comme une agression. "On a tous les éléments d'une crise sociale qui rejoindrait la crise de l'éducation", a déclaré jeudi Gérard Aschieri, secrétaire général de la principale organisation du secteur, la FSU, qui compare le monde enseignant à une "cocotte minute". "La situation devient critique", ajoute Luc Bérille, secrétaire général du SE-UNSA, certain que les lycéens "vont repartir" dès janvier et que les professeurs ne se mettront pas en travers de leur mobilisation.

Coïncidence fâcheuse : les conséquences en termes de dotation, académie par académie, des 13 500 suppressions de postes prévues en 2009, ont commencé à être connues des syndicats jeudi. "Au total, à démographie constante sur l'ensemble 1er et 2nd degré, la rentrée 2009 se fera avec 10 000 emplois (d'enseignants) en moins ! Les laborieux discours éducatifs du ministère apparaissent désormais pour ce qu'ils sont : une opération de camouflage", commente le SE-UNSA. La FSU comme l'UNSA se disent qu'un "basculement de l'opinion" est à portée de main pour stopper ces suppressions de postes.

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