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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 07:28

in RMC.fr

Si l'on devait rendre compte du climat scolaire actuel comme on le fait chaque jour pour la météo, voilà ce que l'on dirait résumé ici en trois mots : orages, brouillards et grisaille !

Le premier coup de tonnerre qui résonne encore sous les préaux vient de cette audition au sénat où le ministre Darcos, en manque de sieste, s’est pris les pieds dans les couches-culottes ! Car contrairement à certains milieux financiers, à l’école il faut d'abord être "propre" pour entrer et les "maîtresses" ne tournent pas près des "matelas" !

La foudre est tombée une seconde fois avec l'annonce pourtant peu lumineuse de nouvelles suppressions d'emploi dans l'Education nationale - 40.000 sur trois ans - soit l'équivalent de la disparition de Peugeot-Citroën, d'EADS ou du Crédit Lyonnais ! 40.000 emplois de moins, ce sont 40.000 jeunes diplômés à bac + 3 qui iront se faire voir ailleurs quand nous aurions tant besoin d'eux pour nos poussins. Par exemple, nous répondrons à une hausse de 16.000 écoliers l'an prochain par 5.500 instits... de moins ! Est-il logique de mettre des futurs profs sur le carreau quand tant de mômes sont à la marge ? Et pourquoi le privé est-il bien moins touché par ces mesures que le public (privé qui refuse d'augmenter son nombre d'élèves par classe pour réclamer toujours plus de moyens et attirer les parents inquiets de la détérioration générale organisée) ?

Le « brouillard » concerne davantage la mise en oeuvre des multiples annonces du ministère (c'est même devenu une stratégie de communication) : aide personnalisée, nouveaux programmes, stages de remise à niveau, recrutement et formation des enseignants, EPEP (grands regroupements d'écoles), service minimum d'accueil, nouvelles évaluations, mise en concurrence des établissements... Lors de sa conférence de rentrée, devant la grogne des élus, le ministre avait répondu "débrouillez-vous". Alors, c'est ce que l'on fait dans la précipitation et surtout l'incompréhension totale devant ce monologue de sourd.

La « grisaille » enfin car cette gestion humaine calamiteuse n'entraîne aucune dynamique et fait craindre que l'école soit en chantier... de démolition ! Serons-nous de mèche avec les artificiers ? Faut-il appliquer à l'école une logique libérale qui vient de montrer à grande échelle les conséquences dramatiques de la chute qui survient quand on appuie sur ses barreaux les plus pourris ? Entre marasme et ras-le-bol le mammouth en colère accouchera-t-il d'une souris ou utilisera-t-il ses "défenses" pour attaquer ? Réponse bientôt peut-être…

En attendant, il y a au moins un élément réjouissant dans ce ciel obscurci, c'est le vent de bonnes lectures qui souffle actuellement. Voici une liste non exhaustive qui permet de s'intéresser à l'école sans tomber sur la nébuleuse stérile des "tout-fout-le-camp".

- "Main basse sur l'école publique" (M. FITOUSSI, E. KHALDI - Demopolis) Indispensable et dérangeante enquête sur l'origine du découpage des pièces du puzzle qui s'assemblent actuellement.

- "L'éducation peut-elle être encore au cœur d'un projet de société ?" (P. MEIRIEU et P. FRACKOWIAK - Editions de l’Aube). Un petit livre revigorant qui (re)politise au sens noble du terme la question éducative. Quelle école pour quelle société ? Et vice-versa. Dans le même esprit, Une réflexion salvatrice que chaque prof devrait lire : "Pédagogie : le devoir de résister" (du même P. MEIRIEU - ESF).

- "L'école expliquée aux parents et aux autres" (P. MADIOT - Stock). Un livre solide, riche, complet, qui donne de la perspective au débat par ses nombreux zooms historiques.

- "Un plaisir de collège" (Luc CEDELLE - Le Seuil). Récit de la formidable expérience d'un collège expérimental près de Bordeaux, mais aussi magnifique démenti en acte pour ceux que la jeunesse désespère.

- "Ecole : sens commun ou bon sens ?" (G. DE VECCHI - Delagrave). Souriant argumentaire en réponse à tout ce qui se dit à tort sur l'école, d'une facilité de lecture remarquable, positif et bienveillant comme doit l'être un enseignant !

- "La fabrique du génie" (F. RIMBERT - Editions du temps). Vous avez détesté la "fabrique du crétin" ? Alors vous allez adorer ce bouquin (et inversement !).

- "Ecole Freinet : fonctionnement et effets d'une pédagogie" (Y. REUTER - L’Harmattan) où l'on voit que les enseignants, accusés trop souvent d'influencer négativement les parcours (c'est parfois vrai) peuvent aussi avoir un formidable impact pour sauver ceux que l'on croyait perdus.

Enfin, n’oublions pas les succès littéraires que sont « Entre les murs » (F. BEGAUDEAU – Verticales) et « Chagrin d’école » (D. PENNAC – Gallimard).

Bonne lecture et bon vent... avant la tempête ?

Sylvain Grandserre

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