Alors que les syndicats enseignants appellent à manifester contre le projet de loi pour "une école de la confiance" jeudi, l'éditorialiste Jean-Michel Aphatie pointe les erreurs du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
Opposés aux réformes du ministre de l'Éducation nationale, les syndicats d'enseignants ont appelé à une nouvelle journée de manifestation, ce jeudi. Le projet de loi "sur l'école de la confiance" suscite la défiance. Voté par l'Assemblée nationale, il doit encore passer début mai devant le Sénat et les syndicats aimeraient le voir retoqué ou même abrogé.
Chaque niveau porte des revendications. Les enseignants d'école élémentaire craignent que le poste de directeur d'école ne disparaisse après la fusion des établissements. Dans le secondaire, les professeurs s'opposent à la réforme du bac et de la suppression des séries (L, S, ES) remplacées par des choix de spécialité. Samedi dernier, 36.000 enseignants d'écoles maternelles et élémentaires, de collèges et lycées, selon le ministère de l'Intérieur, ont défilé.
"C'est plus qu'un avertissement pour le ministre, c'est une gifle qui lui est donnée par le corps enseignant. Car la grève s'annonce très suivie, comme cela n'avait pas été le cas depuis longtemps. Jusqu'à présent, Jean-Michel Blanquer avait plutôt fait un sans faute. D'abord parce qu'il connaît bien l'Éducation nationale - il est ministre depuis deux ans - et puis il avait un certain bon sens qui lui avait plutôt réussi. Mais il présente en ce début d'année un projet intitulé "pour une école de la confiance", un projet de loi touffu, complexe, un peu technocratique auquel on n'a parfois pas compris grand chose.